Gnamien Konan, ministre de la Fonction publique, était face à la presse, mercredi dernier, à son cabinet au Plateau. Il a d’abord fait le point sur l’opération identification-notation des fonctionnaires. Sur 164 811 attendus, 160 188 personnes se sont fait identifier soit 97,97 % de taux de réalisation. Après plusieurs reports pour permettre à tous les fonctionnaires de se faire noter par un supérieur hiérarchique pour être sûr que ces derniers sont en poste, le ministre a fait remarquer qu’ à ce jour, le dernier point fait ressort que 8526 fonctionnaires ne sont pas notés. « Ce sont ces 8526 fonctionnaires que nous allons convoquer pour venir nous expliquer pourquoi aucun chef de la Fonction publique ne les a formellement reconnus en les notant. Nous ne sommes pas animés par un esprit de sanction, c’est pour comprendre. S’ils peuvent nous expliquer leur situation, à savoir qu’ils n’ont pas de poste de travail, l’Etat peut faire l’économie de recruter de nouveaux fonctionnaires. Il s’agira seulement de les affecter. Ceux qui ne viendront pas du tout à ce dernier appel de cette opération qui aura duré 12 mois, eux, l’Etat va économiser leur salaire. Mais ceux qui vont se présenter avec des justificatifs recevables se feront affecter à un poste de travail » a dit le ministre. A l’issue de cette opération, a-t-il poursuivi, se trouve le reclassement des fonctionnaires notamment ceux de la catégorie A 4, mais aussi, l’on saura désormais dans quel service de telle ou telle localité sert tel fonctionnaire. Aussi a-t-il annoncé que d’ici la fin de l’année 2013, « vous aurez la Fonction publique la plus moderne d’Afrique ». Le logiciel conçu par ses services qui liste tous les fonctionnaires et toutes les données les concernant, la possibilité de ressortir le bulletin de salaire de ces derniers et même leur future pension sont autant d’éléments qui fondent la conviction de Gnamien Konan. « On a une cartographie complète de la Fonction publique aujourd’hui » a conclu le ministre. Avant d’aborder la question du concours de l’Ecole nationale d’administration (Ena) qu’il a lancé. « Nous n’avons jamais fermé l’Ena » s’est t-il défendu des accusations formulées à son encontre par une partie de l’opinion publique. Pour lui, l’Etat, désormais, forme à partir des besoins exprimés par les ministères ou institutions. Il a indiqué que le concours qui est entièrement gratuit enregistre depuis le lancement de l’inscription en ligne le 31 juillet 2013, 30807 inscrits. 250 personnes seront déclarées admises et démarreront les cours en janvier 2014. Les épreuves, a précisé Gnamien Konan, seront traitées à l’ordinateur et dès la fin des épreuves, les candidats auront leur note, ainsi que leur rang, le lendemain. « Ce n’est pas un concours où on vient tenter sa chance » a-t-il indiqué. Ajoutant que c’est l’ordinateur qui départagera entre ceux qui ont exactement le même profil. En d’autres termes, s’il s’agit par exemple de recruter deux chimistes, des juristes ou des littéraires ne sont pas concernés. C’est au sein des chimistes candidats que l’ordinateur sortira le meilleur profil. « Après les résultats, ceux qui ont déclaré leur compétence viendront justifier ou les authentifier. S’il y a un rejet, le 251 ème sur la liste des admis est déclaré admis » a-t-il ajouté. Non sans avertir qu’il n’accepte aucune intervention ou liste parallèle. Pour Gnamien, la transparence est de mise. La confiance dont il jouit, son intégrité morale, sa ferme décision de ne pas faire payer l’inscription au concours, son refus des interventions et listes parallèles d’où qu’elles viennent, la célérité dans la proclamation des résultats après des épreuves assistées à l’ordinateur, sont pour lui des gages de cette transparence. Cette façon de faire les choses, a-t-il conclu, « se justifie par le fait que nous voulons un nouvelle ère de qualité ».
DIARRASSOUBA SORY
Notation des fonctionnaires/ Concours de l’Ena : les nouvelles mesures prises - Photo à titre d'illustration