Nouveau gouvernement : Ouattara affirme avoir «opté pour la continuité» car de nombreux chantiers restent inachevés

  • 13/01/2016
  • Source : APA
Le Chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a affirmé, mercredi, avoir « opté pour la continuité » pour la formation du nouveau gouvernement, car de « nombreux chantiers restent encore inachevés ou sont sur le point d’être conclus ».

« Je vous adresse à tous et à tous mes vœux de succès et de réussite dans l'accomplissement de votre mission qui comporte une très lourde charge. Ce gouvernement traduit ma satisfaction pour le travail accompli par le précédent gouvernement. J'ai donc opté pour la continuité car de nombreux chantiers restent encore inachevés et sont sur le point d'être conclus », a déclaré M. Ouattara au cours de la session inaugurale du conseil des ministres, au lendemain de la formation d'un nouveau gouvernement.


Selon lui, « mon objectif que nous nous sommes convenu, c'est d'a accélérer la mise en œuvre du programme de travail gouvernemental afin de mieux répondre aux aspirations de nos compatriotes ».

Par ailleurs, a-t-il expliqué, « comme je l'ai plusieurs fois indiqué, j'attache du prix à la question du genre. Cela s'est donc traduit par l'entrée en gouvernement de 4 nouvelles ministres, soit près de la moitié des entrants. J'accorde également de l'importance au rôle de la jeunesse dans la conduite des affaires de l'Etat, ce qui explique l'entrée au gouvernement comme je l'avais promis, de plusieurs personnes dont je salue l'expérience et la formation ».

Le président ivoirien a également dit attendre de « notre jeunesse d'avoir la formation nécessaire, l'expérience aux côtés des anciens et bien évidemment des promotions au plus haut sommet de l'Etat c'est-à-dire dans le gouvernement et les institutions de la République ».

Le nouveau gouvernement Duncan III fort de 36 membres contre 31 précédemment se caractérise par le départ de quatre personnalités et l'arrivée de sept autres.Charles Diby Koffi (Affaires étrangères), Gnénéma Mamadou Coulibaly (Justice), les deux mis en cause lors du dernier conseil de ministre de l'année 2015 par le chef de l'Etat, dans le dossier du ‘'mandat d'amener contre Soro'' quittent le gouvernement. Il en est de même pour Babaud Darret (Eaux et forêts) et Cissé Bacongo (Fonction publique).

Au nombre des entrants, l'on note le retour de Louis Dacoury-Tabley qui hérite du portefeuille des Eaux et forêts, Sassan Kambiré (ex-secrétaire général du gouvernement) au ministère de la justice,Pascal Abinan Kouakou (ex-DG des Impôts) à la Fonction publique.Adama Koné, précédemment, DG du Trésor ivoirien, est désormais, ministre auprès du Premier ministre, chargé de l'Economie et des finances. Quatre femmes figurent parmi les arrivées.

Il s'agit de Mme Ramata LY-Bakayoko au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mme Euphrasie Kouassi Yao, la nouvelle ministre de la Promotion de la Femme, de la Famille et de la Protection de l'Enfant.

Mmes Mariatou Koné (ex- Dg du Programme national de cohésion sociale) et Paulette Badjo Ezouehu, magistrate, héritent, respectivement, du ministère de la Solidarité, de la Cohésion sociale et de l'indemnisation des victimes et du ministère des Droits de l'Homme et des Libertés publiques.

Le gouvernement Duncan III est, également, marqué par le changement de portefeuilles de certains ministres de la précédente équipe. C'est le cas du ministre Abdallah Albert Toikeusse Mabri qui laisse le Plan et le Développement à Mme Kaba Nialé (ex-ministre chargé de l'Economie et des finances) pour atterrir aux Affaires étrangères.

Konan Gnamien, précédemment, ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, est le nouveau locataire du ministère de l'Habitat et du Logement social quand Paul Koffi Koffi hérite de l'Enseignement technique et de la formation professionnelle, en abandonnant la Défense.

Anne Désirée Ouloto quitte le ministère de la Famille, de la Femme et de l'Enfant pour retrouver son premier département ministériel, la Salubrité urbaine et l'Assainissement qui lui avait valu le sobriquet de ‘'bulldozer''. Au total sur les 36 membres du gouvernement, on dénombre 9 femmes.

LS/APA