Sans surprise, la Russie a mis son huitième veto mercredi 12 avril à une résolution condamnant les attaques chimiques en Syrie et appelant à une enquête approfondie.
La Chine s'est abstenue. L'Elysée a immédiatement réagi en accusant la Russie de porter «une très lourde responsabilité en s'opposant systématiquement pour protéger son allié Bachar el-Assad». Les divergences de vues pour mettre un terme au conflit syrien ont été patentes mercredi à l'ONU.
Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau
Les Américains avaient voulu croire que les frappes il y a moins d'une semaine en Syrie avaient fait basculer les rapports de force en leur faveur. Mais avec ce huitième veto, Moscou montre son hermétisme aux menaces de Washington.
Le représentant de Moscou à l'ONU a une nouvelle fois violemment dénoncé les efforts de changement de régime des Occidentaux qui, selon lui, accusent le régime syrien d'avoir mené l'attaque au gaz sarin le 4 avril dernier sans aucune preuve. « Comment savez-vous ?, s'est-il emporté. Personne n'est allé sur les lieux du crime. »
C'était d'ailleurs tout l'objet de cette résolution qui devait permettre une enquête approfondie en obligeant la Syrie à collaborer pour établir les responsabilités. Mais si Moscou a indiqué être favorable à une telle enquête, pas question pour autant d'exposer Bachar el-Assad à de possibles poursuites.
Pour l'ONU, ce veto marque donc une nouvelle fois l'isolement de Moscou sur la scène internationale et son manque de crédibilité pour la recherche de la paix en Syrie.
La France, notamment, a immédiatement réagi
Nouveau veto de la Russie à une résolution de l'ONU sur la Syrie - Photo à titre d'illustration