Un village du sud-ouest de la Côte d’Ivoire a été attaqué dans la nuit de jeudi à vendredi, ont indiqué à l’AFP le ministre de la Défense et des habitants, qui divergeaient cependant sur la nature de l’assaut.
Il s’agit de la deuxième incursion violente en trois mois dans cette région frontalière du Liberia.
"L’attaque est survenue dans le village de Bapè, à 4 kilomètres de Grabo, dans la nuit", a témoigné vendredi un habitant joint au téléphone par l’AFP.
"La situation reste très précaire, nous entendons des coups de feu sporadiques", a-t-il poursuivi, affirmant que "la quasi totalité des habitants de la ville se sont enfuis dans la forêt" .
"Ce n’est pas une attaque armée", a réagi auprès de l’AFP le ministre ivoirien de la Défense, Paul Koffi Koffi. "Ce sont des pilleurs et des bandits, cela devient récurrent dans la zone", a-t-il estimé, soulignant que l’armée est "en plein ratissage" et les a "mis hors d’état de nuire".
Paul Koffi Koffi n’a toutefois pas fourni de bilan.
En février, quatre soldats ivoiriens avaient été tués dans une attaque similaire perpétrée par des "assaillants non-identifiés" contre les forces de sécurité ivoiriennes à Grabo.
Abidjan avait alors affirmé que "la vingtaine d’assaillants" étaient venus du Liberia, suscitant un vigoureux démenti de Monrovia qui avait parlé d’un "problème purement ivoirien".
Frontalière du Liberia, cette région, la plus instable de la Côte d’Ivoire du fait de tensions foncières et ethniques, est en proie à des attaques meurtrières depuis deux ans.
En juin 2012, une attaque menée au sud de la ville de Taï par des assaillants venus du Liberia avait fait au moins 18 morts, dont sept Casques bleus.
Photo d'Archives / Le ministre ivoirien de la Défense, Paul Koffi Koffi.