Nouvelle Constitution/ Innovations, voie de recours…La jeunesse musulmane instruite

  • 24/10/2016
  • Source : Lebabi.net
Ceux qui ont contribué à l’élaboration du projet de la nouvelle constitution sont les mieux placés pour l’expliquer. Hier, des membres du comité d’experts ayant travaillé à l’élaboration du texte ; et un représentant d’organisation de droits de l’Homme ont été invités à apporter des éclairages sur les dispositions contenues dans la Constitution de la IIIème République.

C’était au cours d’une table ronde organisée, au Plateau, par la Jeunesse musulmane en Côte d’Ivoire (JEMCI). «Constitution de la IIIème République : Quelle compréhension ? ». Comme le thème l’annonce, il s’agissait pour les experts, Dr Diomandé Aboubacar et Dr Koffi Anick, de répondre aux questions que se posent la plupart des Ivoiriens sur l’avènement d’une nouvelle République.

 

Sur le plan institutionnel, ces juristes ont décortiqué le projet en insistant sur les innovations apportées, le rôle des acteurs, le lien avec la dynamique économique et sociale de la Côte d’Ivoire.

 

A en croire Dr Diomandé Aboubacar Sidiki, la nouvelle loi fondamentale comportant 184 articles, 16 titres et 50 chapitres, introduit quatre changements majeurs ; à savoir la création d’une vice-présidence, un Sénat, un Conseil économique et social renforcé dans ses attributions ainsi que l’institutionnalisation de la chefferie traditionnelle. Autant d’éléments qui donnent au texte un «caractère impersonnel, intemporel, moderne et consensuel», selon lui.

 

En ce qui concerne «Les droits de l’Homme dans la nouvelle Constitution», le Secrétaire exécutif adjoint de la Commission nationale des droits de l’Homme en Côte d’Ivoire (CNDH-CI), Diaby Bakari Sidiki, a relevé quelques insuffisances. A l’en croire, l’article 133 devait être plus explicite sur le rôle de la CNDH-CI qui, dit-il, est pourtant chargée de mettre en œuvre plus de 40 articles sur les 184 que compte au total cette constitution.

 

Il a cependant reconnu et salué les avancées majeures que le nouveau texte consacre en matière de droit à la citoyenneté, l’école obligatoire, l’abolition de la peine de mort et l’introduction d’une dimension environnementale et culturelle au Conseil économique et social.

 

«Nos membres sont désormais assez outillés pour voter. Nous ne participons pas à une campagne référendaire mais nous participons à un acte citoyen : celui qui consiste à expliquer le sens de la nouvelle constitution à ceux qui doivent la voter », a précisé Dr Dosso Abdoul Karim, président de la JEMCI.


Ben Ayoub