Des hommes armés, suspectés d'appartenir à des groupes criminels organisés, ont tué sept personnes jeudi, dans le Sud-Est du Nigeria, quelques jours après une fusillade à la sortie d'une église qui avait fait 16 morts, a-t-on appris de source policière.
"Notre équipe sur le terrain a pu confirmer la mort de sept personnes", a indiqué une source policière locale.
Le commissaire de police pour l'Etat de Rivers, Zaki Ahmed, a confirmé l'attaque lors d'un point presse jeudi soir, sans pouvoir toutefois donner un bilan du nombre de victimes.
"Un incident s'est produit à Emohua. Les assaillants sont arrivé à moto et ont tiré à vue sur des gens, avant de s'enfuir aussi vite qu'ils étaient arrivés", a-t-il expliqué.
"Des hommes armés ont envahi une ferme, et ont ouvert le feu au hasard sur des gens, dont certains étaient dans les champs", a confirmé à l'AFP Tarakiri Omoun, un habitant d'Emohua, à quelques kilomètres au nord de la capitale de l'Etat de Rivers, Port Harcourt.
Emohua se situe à une cinquantaine de kilomètres d'Omoku, là où s'est déroulé la tuerie du nouvel an, quand 16 fidèles revenant d'une messe de minuit ont été tuées par des hommes armés, selon un nouveau bilan des autorités.
Une source policière locale a affirmé à l'AFP que quatre personnes suspectées d'avoir participer à la fusillade ont déjà été tués lors d'un affrontement avec des milices locales, et qu'un autre avait été arrêté et remis à la police.
La pauvreté règne dans l'Etat de Rivers malgré les richesses générées par la production du pétrole.
Plusieurs bandes criminelles puissantes, souvent instrumentalisées par des hommes politiques locaux, y sont actives et se livrent souvent à de violentes guerres pour le contrôle de territoires.
Image utilisée à titre d'illustration