Obsèques / Frédéric Bruly Bouabré et Yaya Savané, inhumés à Daloa ce samedi : Ce que prévoyait l’Ascad

  • 03/05/2014
  • Source : L'Intelligent d'Abidjan
Décédé à Paris le 26 avril dernier, c’est dans la soirée du 1er mai que la dépouille du muséologue Yaya Savané est arrivée à Abidjan, à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny – avant d’être conduit à Ivosep où la levée de corps a eu lieu, hier vendredi en présence des membres de sa famille biologique, ses amis et enseignants et professeurs d’Université.

Membre de l’Académie des Sciences, des Arts des Cultures et des Diasporas Africaines (Ascad), ladite Institution avait porté son choix sur (Maitre) Yaya Savané pour la conférence inaugurale, le vendredi 2 mai, du Salon des Musiques de l’Ascad (Musicad – 1ère édition).

«Etat des lieux de la conservation des instruments de musiques dans les musées en Afrique», était le thème de la conférence que le Muséologue, ex-Directeur du Musée des Civilisations de Côte d’Ivoire devait animer. En l’absence hier de Yaya, le critique d’art, c’est Paul Dagri qui, selon ses propres termes s’est «jeté à l’eau», à l’Espace Crae-Uemoa. 
 
L’Ascad à travers ses membres qui tenait à rendre un hommage à leur camarade avant l’inhumation prévue aujourd’hui samedi à Daloa, ne le pourra. «Nous cherchions comment faire pour lui rendre hommage.

Nous avons demandé à la famille qui a dit, qu’elle ne peut nous laisser immédiatement lui rendre hommage», a confié hier vendredi, Charles Nokan, membre de l’Ascad, Docteur en philosophie et Docteur ès lettres et sciences humaines. 
 
«Au niveau de l’Ascad, a-t-il poursuivi, nous allons attendre qu’il soit enterré. C’est très douloureux que nous le perdions. Mais, c’est la vie ! Nous aurions voulu que tout se fasse maintenant mais, on ne peut le faire puisqu’il est issu d’une famille d’imams qui, a décidé de l’enterrer ce samedi.

C’est donc après, que nous rendrons hommage à notre camarade… Certainement, lors de la cérémonie du septième jour, nous allons saisir l’occasion». 
De Maitre Yaya Savané, Charles Nokan retient qu’il «travaillait avec sérieux». 
 
«C’est une grande perte dans notre domaine artistique, celui des arts et de la culture, a déploré Charles Nokan. Il travaillait beaucoup au niveau de ce domaine ainsi qu’au niveau du bureau (Ascad) et de l’Ascad dans son ensemble. Son décès nous a bouleversé profondément». 
 
Après la levée de corps dans l’après-midi de vendredi qui a été précédée dans la matinée par celle de Frédéric Bruly Bouabré, une veillée de prière a eu lieu (la nuit) à la résidence de Yaya Savané, à Adjamé – Paillet. Frédéric Bruly Bouabré originaire de Zépréguhé et Yaya Savané né à Daloa seront inhumés le même jour chacun à sa dernière demeure.
 
Koné Saydoo