La carte d‘occupation du sol élaborée dans le cadre du projet Surveillance spatiale des terres financé par l’Agence française de développement (Afd) a été officiellement présentée le 24 mai, à l’auditorium de la Primature au Plateau, aux agents du ministère de l’Environnement et du Développement durable.
Cette étude commanditée par le secrétariat exécutif permanent de la Redd+ (Réduction des émissions de gaz à effet de serre issues de la déforestation et de la dégradation des forêts, Ndlr) et menée par le Bureau national d’études techniques et de développement (Bnetd) a permis de faire un état des lieux de l’occupation actuelle des terres sur toute l’étendue du territoire national.
Afin de faciliter la prise de décisions en matière d’aménagement du territoire, de gestion des terres et de litiges fonciers. « La base de données actualisée de surveillance spatiale des terres nous révèle, en substance, que 53% des terres en Côte d’Ivoire sont à usage agricole », a confié le directeur général du Bnetd, Kinapara Coulibaly.
Et d’ajouter que « la forêt, quant à elle, occupe une superficie de 3,4 millions d’hectares, soit 10,64% de la superficie totale de la Côte d’Ivoire ».
La superficie des forêts dégradées est, selon le Dg du Bnetd, estimée à 2,7 millions d’ha.
L’étude menée devra également aider à la mise en œuvre de la stratégie nationale Redd+ adoptée le 3 novembre 2017.
Selon le coordonnateur du projet Redd+, le colonel Ernest Kouamé Ahoulou, la Côte d’Ivoire doit élaborer, tous les quatre ans, des communications nationales incluant un inventaire des gaz à effet de serre et, tous les 2 ans, un cadre d’approche triennal actualisé.
Pour lui, « cela nécessite des données actualisées sur les activités Redd+ à travers le Système national de surveillance des forêts par satellite, mais également des données relatives aux facteurs d’émissions données par l’inventaire forestier national ».
Pour le directeur de cabinet du ministère de l’Environnement et du Développement durable, François Kouablan, « nous sommes à l’aboutissement d’un processus qui se fonde sur des données de 2016 et qui permet à la Côte d’Ivoire de disposer de données fiables actualisées ».
Les résultats présentés, a-t-il ajouté, « nous invitent à poursuivre le renforcement des capacités des services nationaux spécialisés en cartographie et système d’information géographique ainsi que les synergies d’actions avec les différents partenaires, afin de contribuer significativement, chacun à son niveau, à l’atteinte des objectifs fixés ».
La dernière actualisation de la carte d’occupation du sol de la Côte d’Ivoire remontait à 2004. Cette nouvelle carte sera mise à la disposition de toutes les parties prenantes et particulièrement des conseils régionaux, afin de les accompagner dans l’élaboration de leurs schémas d’aménagement du territoire.
FAUSTIN EHOUMAN
Occupation du sol: La forêt ivoirienne occupe 3,4 millions d’ha, selon la Redd+