A presque deux mois de la fin de l'ultimatum lancé par le président Alassane Ouattara, les choses semblent se corser à Odienné où plusieurs ex-combattants déguerpis ont manifesté leur mécontentement.
Lundi, au moins 49 ex-combattants sommés de quitter les rangs des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) ont manifesté leur mécontentement, à Odienné, et ont exigé un financement immédiat de l’Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réinsertion (ADDR).
Les jeunes ex-combattants, avaient pris d’assaut les bureaux locaux de l’ADDR pour exiger le paiement de leur financement avant de quitter les casernes.
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Nous condamnons la manière dont les ex-combattant ont été sommés de quitter les casernes, mais nous leur avons expliqué pourquoi il devraient quitter les rangs des FRCI. Nous exécutons l’ordre du Chef de l’Etat qui a appelé les ex-combattants non insérés dans l’armée régulière à quitter les rangs", a confié M. Doubia Brahima chef du bureau régional de l’ADDR de Korhogo.
"Je lance donc un appel à tous les ex-combattants encore hésitant à s’adresser à l’ADDR pour être pris en compte dans les projets de resocialisation pour pouvoir se prendre en charge", a affirmé M. Doumbia avant de déclarer "être en mission depuis quelques jours sur les cinq sites de resocialisation en Côte d’Ivoire pour rassurer et prodiguer de sages conseils aux ex-combattants."
Il a rappelé que 1000 ex-combattants sont partis de la brigade antiémeute d’Abidjan, 600 sont sur le site de resocialisation de M’bahiakro et les 49 ex-combattants d’Odienné doivent obéir à l’appel du Président de la République.
Après plusieurs rencontres, les ex-combattants ont quitté les casernes d’Odienné, après quoi, l’ADDR a fait un croisement de leur liste et a dénombré plus de six ex-combattants déjà pris en compte dans des projets de resocialisation.
Lors d'une récente visite d'Etat dans l'Agnéby-Tiassa, le président Ouattara a invité chaque ex-combattant à s’inscrire dans la procédure de l’ADDR pour être pris en compte avant le 30 juin.
Avec AIP
Le chef du bureau régional de l’ADDR de Korhogo invite les ex-combattants à quitter les casernes