Quel acte odieux, criminel, ignoble, abject! En tout cas, tous ces qualificatifs dépréciatifs ne sont pas assez forts, pour dénoncer le comportement indigne d'un père de famille, lui-même géniteur de trois filles dont la dernière est âgée de 14 ans.
Lath Gnagne Mathieu 49 ans, a violé une môme de 7 ans, celle-là même qui aurait pu être sa petite fille. Les faits remontent au 27 décembre 2018.
Il nous revient de nos sources qu'à quelques jours de la fête de l'an, dame D. R. se rend dans son champ de manioc situé non loin du quartier « Pépinière ». Elle est avec ses deux enfants dont la fillette âgée de 7 ans portant les initiales A. D.
Elle entendait arracher quelques tubercules de manioc dont la vente lui permettrait d'avoir un peu d'argent pour l'achat de quelques vêtements de fête pour ses deux gosses.
Une fois sur les lieux, elle laisse donc la garde du plus jeune, à savoir le garçon, à sa fille A. D. Les deux enfants attendant sous un préau, la mère fonce vers les plants de manioc. Fredonnant quelques airs du terroir guéré, communauté dont elle est issue, dame D. R. est loin de s'imaginer que le danger rôde autour de sa fille.
Un peu plus tard, elle perçoit des cris de détresse du genre « Tonton pardon! Tonton pardon! », puis plus rien. Quand elle hurle le nom de sa fille, ce sont plutôt les pleurs du garçonnet qui lui parviennent. Elle est convaincue dès cet instant, que quelque chose est arrivé à ses enfants. C'est en courant, qu'elle arrive au préau.
Là, elle découvre sa fillette nue et inconsciente, dans la broussaille. Elle constate des traces de sang au niveau du sexe de la gamine. Son enfant a été violée, elle est meurtrie.
Mais qui a pu faire ça ? La mère complètement déboussolée, cherche quand tout d'un coup, elle voit sortir de la brousse Lath Gnagne Mathieu. Le suspectant d'être l'auteur de l'acte odieux, elle saute sur lui et s'agrippe à sa ceinture. Alerté par les cris de sa femme, le mari de dame D.R qui ne se trouve pas loin de là, arrive tout de suite à la suite d'un bon sprint. Pressé de questions, Lath Mathieu avoue son forfait avant de se confondre en excuses. La môme est conduite à l'hôpital général à Dabou pour des soins appropriés.
Mais une fois dans son village à « Pass » distant de quelques mètres seulement du quartier « Pépinière » où vivent la fillette et ses parents, le fautif présumé ne se montre pas compatissant. Il plie plutôt bagage et s'enfuit de sa bourgade. Mais sa cavale ne dure qu'un peu plus de trois ( 03) mois seulement. Car le lundi 8 avril 2019, les éléments des forces de l'ordre mettent la main sur le fugitif.
Le jeudi 11 avril 2019, à la section du tribunal de Dabou où il comparait, Lath Gnagne Mathieu tente de justifier son acte, en sortant un de ces prétextes bizarres. « Depuis 4 mois que ma femme est partie du foyer, je ne sais pas ce qui m'arrive. Je regrette mon acte », expose-t-il devant la juge, pour dire qu'il était en « djonss ». Et la magistrate de lui demander de relater les faits.
A l'en croire, alors que la maman est occupée à arracher des plants de tubercules de manioc, il empoigne la fillette et l’entraîne dans la broussaille. En ces lieux, il lui ôte ses habits et la pose sur ses jambes, avant d'abuser sexuellement d'elle jusqu'à ce qu'elle perde connaissance sous la douleur.
Devant ses aveux, la salle d'audience est révoltée, écœurée. Au final, le père de famille pervers est condamnée à sept ( 07) ans de prison. De quoi refroidir ses pulsions sexuelles de pédophile.
Norbert NKAKA
Image utilisée à titre d'illustration