Le ministre des Ressources animales et halieutiques, Kobénan Kouassi Adjouman, a annoncé samedi à Bouaké, lors d’une séance de travail avec les acteurs de la filière avicole, que l’on peut toujours continuer de manger sans risque la viande de volaille.
Le ministre tenait ainsi à rassurer les populations par rapport à la psychose de l’existence d’un foyer local de grippe aviaire que ce foyer a été isolé pour éviter la propagation du virus.
Pour joindre l'acte à la parole, le ministre des Ressources animales et halieutiques a procédé à la dégustation de la viande de poulet cuite qui proviendrait de fermes locales, avec des autorités et des populations du département.
« Il n’y a pas de raison que le consommateur ait peur de gouter à la viande de poulet », a-t-il indiqué, annonçant des mesures de précaution prises par les services vétérinaires.
Kobénan Kouassi Adjoumani a fait savoir que les deux sites qui ont été principalement localisés ont été isolés par abattage des poulets et la ferme désinfectée. Après une période d’attente, des volailles vont être placées sur ces sites, pour voir comment elles se comporteraient afin de s’assurer qu’il n’y a plus de problème à ce niveau.
Comme mesures de précaution, il a conseillé aux consommateurs d’éviter d’acheter les volailles en bordure de route et en dehors des lieux indiqués sur les sites des marchés, qui seront désinfectés par les services vétérinaires.
«Les poulets de Bouaké sont plus sécurisés», estime le ministre Adjoumani, relevant que depuis la confirmation de l’existence de la grippe aviaire, les éleveurs locaux sont en train de prendre des précautions pour éviter que la maladie entre dans leurs fermes.
Il a recommandé, entre autres mesures, le renforcement de la surveillance et du contrôle vétérinaire aux frontières, l’alerte précoce des services vétérinaires en cas de morts anormales de volailles, l’élimination des carcasses avec précaution, le nettoyage et la désinfection des sites.
Le ministre des Ressources animales et halieutiques a procédé à l’installation d’un comité local de lutte contre grippe aviaire composé de 14 membres et présidé par le préfet de la région de Gbêkê, préfet du département de Bouaké, Aka Konin.
Le gouvernement a annoncé officiellement le 24 juin dans le communiqué final du conseil des ministres, l’existence d’un foyer de grippe aviaire hautement pathogène à Bouaké. L’information a été livrée suite à la certification par le laboratoire de Padoue d’Italie, de l’existence du virus de type A(H5N1) dans les prélèvements des carcasses de volailles morts dans une basse cour de cette ville.
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Photo:APA / Le ministre des Ressources animales et halieutiques, Kobénan Kouassi Adjouman