Le président du Sénat, Jeannot Ahoussou-Kouadio, s'est rendu le 27 février dans les locaux de la sous-préfecture de Didiévi, dans son département d'origine, pour se faire enrôler dans le cadre du renouvellement de sa Carte nationale d'identité (Cni).
Il en a profité pour rejoindre les 143 chefs de village du département qui se faisaient enrôler, quant à eux, pour la Couverture maladie universelle (Cmu). En ce début de carême chrétien, moment de partage par excellence, il a décidé, séance tenante, de payer la contribution de 1000 FCfa de tous les chefs de Didiévi, mais aussi de tous les 420 chefs de village de la région du Bélier. Et ce, pendant un an.
A propos de la Cni, il a regretté que certaines personnes lient la délivrance de cette pièce administrative aux élections. « En tout pays, il faut pouvoir vous identifier afin que l'on sache qui vous êtes. Et à mon avis, la procédure qui a été mise en place est tout à fait différente de la première qui existait. ll s'agit de la biométrie qui va garantir les pièces contre les fraudes. Donc c'est une procédure qui est très transparente et protégée », a-t-il souligné, rappelant qu’avoir sa carte d’identité est un acte « républicain » qui « n'a rien à voir avec la politique ».
« Il n'y a pas une idée derrière la tête, pour dire qu'on ne veut pas donner les pièces d'identité aux Ivoiriens (...) Arrêtons de jeter le doute sur toute l'opération. Avec ou sans la carte d'identité, il y aura la carte d'électeur pour aller voter », a ajouté le président du Sénat.
Le gouvernement, assure-t-il, a pris toutes les mesures afin que l'opération se déroule partout, même dans les supermarchés. « (...) Depuis un moment, nous avons assisté à une rupture de confiance les uns envers les autres. Je crois qu'il est temps qu'on puisse se faire confiance pour que notre pays soit stable », a-t-il insisté.
Jeannot Ahoussou-Kouadio a précisé qu'il ne s'agit pas de stratégies pour faire de la rétention pour des calculs électoralistes.
En ce qui concerne la Cmu, il a rappelé qu'en sa qualité de sénateur de la région du Bélier, son offre vise à mettre les siens à l'abri des problèmes de santé.
« C'est un processus qui date déjà d'une bonne dizaine d'années. Mais nous avons pu trouver la bonne formule pour prendre tout le monde en compte. Les Ivoiriens et tous ceux qui travaillent en Côte d'Ivoire doivent être obligatoirement inscrits à l'assurance maladie. Donc c'est une mesure sociale d'une dimension exceptionnelle », a-t-il assuré.
Célestin N'dri
Oprération d'enrôlement Cni/ Jeannot Ahoussou-Kouadio: « Arrêtons de jeter le doute sur toute l'opération »