L'organisation des examens et la correction des copies va changer dans les universités publiques.
De fait, la Directrice générale de l'Enseignement supérieur (Dges), Pr Krou Adohi Viviane, au nom du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Cissé Ibrahima, a remis trois lecteurs optiques d'une valeur d'environ 70 millions de F Cfa dont un à l'Université Nangui Abrogoua (Una), un autre à l'université Alassane Ouattara et le troisième à l'Université Félix Houphouët Boigny. Les autres universités en auront, plus tard.
« Avec le lecteur optique , ce sera des Qcm (questions à choix multiples) et Qcd (questions à choix directs). L'étudiant va choisir une réponse entre plusieurs propositions. Bien entendu, s'il ne connaît pas son cours, il va passer à côté. Ces deux types de questionnement font l'objet d’évaluation numérique, et non, par des personnes. Le lecteur optique peut corriger entre 50 à 60 copies à la minute, donc au plus cinq (5) heures pour environ 15 000 copies.
En effet, la machine possède une grille semblable aux feuilles de copies qui, elles-mêmes, sont particulières. Les réponses aux questions y sont enregistrées. Lors de la correction, les copies sont déposées par centaines dans le bac, les réponses sont validées ou invalidées. De plus, cette forme de correction permet d’éviter les soupçons ou suspicions de fraude, parce les résultats sont classés par ordre de mérite, en temps réel. L’utilisation de cet outil de gestion rapide des examens, ne doit plus se limiter aux sciences de la santé qui l’utilisent depuis une dizaine d’années.
Son utilisation sera généralisée dans tous les domaines de formation dans les universités. 3 000 copies corrigées en une (1) heure, quel gain de temps pour la gestion des examens et la proclamation des résultats ? », a expliqué la Dges qui a souligné que des formations ont été données à des agents pour que le changement s'opère sans problème.
A en croire Ouattara Idriss, responsable informatique à l'Una, une fois que la composition est terminée, l'en-tête de la copie portant le nom de l'étudiant et le code barres est coupé pour la Direction et l'autre partie de la copie portant également la code barres est déposée par l'enseignant au service informatique. Après la correction effectuée par les lecteurs optiques, le nom est retrouvé grâce au code barres. Et le secrétaire général de ladite Université, Koné Yaya qui a reçu les dons de soutenir qu'en 10 jours, ils font, aujourd'hui, ce qu'ils faisaient en trois mois.
Dominique FADEGNON
Organisation des examens et correction des copies: Tout change dans les universités publiques - Photo à titre d'illustration