« Ouattara a affiché sa fermeté dans le premier discours de son 3ème mandat »

  • 10/11/2020
  • Source : Bally Ferro
Bally Ferro fait une analyse du discours à la nation le 9 novembre 2020 de Ouattara, celui de son premier 3ème mandat.

Alassane Ouattara a affiché sa fermeté dans le premier discours de son troisième mandat. Malgré la fracture et la déchirure du pays, il est resté une main de fer dans un gant de velours.

A l’instar des arrêts de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples qu’il a refusé d’appliquer, Ouattara rejeté les appels au « dialogue inclusif » des pays et organisations internationales. Il n’a, non plus, pas accordé une oreille attentive aux attentes de Laurent Gbagbo et son ex-ministre Marcel-Benoît Amon-Tanoh.

Il n’a ouvert aucune porte à l’apaisement en cette autre journée du 9 novembre 2020 où les manifestations contre son mandat présidentiel ont fait d’autres victimes. Au contraire, il a soutenu qu’aucun quartier ne sera réservé aux leaders de l’Opposition et leurs complices qui ont lancé le mot d’ordre de désobéissance civile contre sa « candidature anticonstitutionnelle ».

Ils seront poursuivis pour répondre de leurs actes. Il n’a épargné qu’un seul: Henri Konan Bédié, président du Conseil national de transition (CNT, instance de l’Opposition qui déclare la vacance du pouvoir présidentiel).

C’est un général désormais sans état-major (tous ses lieutenants sont aux arrêts ou en fuite) et sans liberté (il est en résidence surveillée). Fort du vide qu’il a créé autour de lui, Ouattara l’invite instamment à des discussions pour lui imposer sa paix du vainqueur.