Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara souhaite voir son prédécesseur Laurent Gbagbo, acquitté des crimes contre l’humanité par la Cour pénale internationale (CPI), s’inscrire dans l’esprit de la réconciliation « si demain il rentre en Côte d’Ivoire”.
« Mais je le souhaite. Ce serait une très bonne chose », a déclaré le chef de l’Etat ivoirien, invité lors d’une accordée à Radio France internationale (RFI) à se prononcer sur l’idée selon laquelle M. Gbagbo s’engagerait pour la réconciliation en cas de retour en Côte d’Ivoire.
Pour le président de la République ivoirien, qui s’exprimait à cette occasion en marge du 32e sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba, en Ethiopie, dimanche, des discussions pourraient être envisagées avec le Front populaire ivoirien (FPI) pour que le retour de Laurent Gbagbo se passe sans encombre.
« Mais je suis disponible pour discuter de toute chose concernant la Côte d’Ivoire et les Ivoiriens. Sans exclusivité, je suis pour la paix, je suis pour que la Côte d’Ivoire continue dans la tranquillité, que les progrès importants que nous avons vus ces sept dernières années puissent se consolider dans tous les domaines économique, social, sur le plan de la gouvernance démocratique », a-t-il déclaré.
Sur une possible arrestation de Laurent Gbagbo à son retour en Côte d’Ivoire, suite à sa condamnation à un an dans l’affaire « braquage de la représentation nationale de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) » par la justice ivoirienne, le président Alassane Ouattara a fait savoir qu’« on avisera à ce moment-là ».
Concernant l’acquittement de Laurent Gbagbo par la Chambre de première instance de la Cour pénale internationale (CPI), Ouattara dit ne pas faire de commentaire sur cette décision par respect pour l’indépendance de la justice.
« La Cour pénale internationale est une structure internationale. Je n’ai pas d’avis. Ils ont donné une décision, en première instance, je vous signale. Et maintenant, il y aura sans doute appel au niveau du procureur. Mais attendons de voir comment les choses vont se terminer », a-t-il soutenu.
Toutefois, le Président de la République de Côte d’Ivoire estime que « quelqu’un doit bien être responsable de ces 3 000 morts » durant le crise post-électorale de 2010-2011.
.(AIP)
Nmfa
Ouattara souhaite que Gbagbo s’inscrive dans l’esprit de la réconciliation