Un colloque international pour la recherche de mécanismes institutionnels et financiers de mise en œuvre du droit de l’environnement en Afrique afin de préserver la biodiversité s’est ouvert mardi à Abidjan, a constaté l’APA sur place.
Cette rencontre est organisée par l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (Uicn), l'Institut de la Francophonie pour le Développement Durable (Ifdd)-Organe subsidiaire de la francophonie, le Gouvernement ivoirien, l'Université Senghor d'Alexandrie-Opérateur direct de l'OIF et le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (Pnue).
Le directeur régional de l'Uicn, Aimé Joseph Nianogo, a relevé à l'ouverture des travaux que selon la liste rouge de son institution "25% des mammifères, 13% des oiseaux et 41% des amphibiens sont aujourd'hui menacés d'extinction".
La biodiversité est menacée et l'homme par ses activités "y contribue énormément", a soutenu M. Nianogo. Il a aussi réitéré "la disponibilité de l'Uicn, à renforcer la collaboration et la synergie avec tous les partenaires, pour le renforcement de la mise en œuvre du Droit et des politiques environnementales en Afrique".
Pour le ministre ivoirien de l'Environnement, de la Salubrité urbaine et du développement durable, Dr Remi Alla-Kouadio qui a ouvert le colloque, les participants doivent "rechercher les mécanismes institutionnels et financiers de mise en œuvre du droit de l'environnement en Afrique dans la perspective du développement durable".
Il a dans la foulée souhaité que ces travaux favorisent "l'essor du droit de l'Environnement en Afrique".
Cette rencontre est le lieu indiqué pour "les gouvernements et institutions internationales de prendre des engagements concrets" pour la mise en œuvre du droit de l'Environnement en Afrique.
A l'origine de ce colloque, un atelier d'échanges tenu sur la mise en œuvre du droit de l'environnement en Afrique , organisé du 21 au 23 novembre 2011, conjointement par l'Uicn et l'Ifdd à Ouagadougou (Burkina Faso).
Au cours dudit atelier, un plan d'action a émergé en réponse au constat partagé de la faible effectivité du droit de l'environnement, qui demeure un défi de taille pour l'Afrique.
Ce plan d'actions repose sur des axes notamment "l'élaboration et application d'une stratégie africaine de mise en œuvre du droit de l'environnement", "la mise sur pied d'un Master en droit et politique de l'environnement en Afrique", "la mise sur pied d'un Master en droit et politique de l'environnement en Afrique", et "l'organisation de colloques internationaux sur la mise en œuvre du droit de l'environnement en Afrique".
Ainsi l'organisation de ces assises est l'application du dernier point de ce plan d'action formulé à Ouagadougou. Les échanges portent sur les « Mécanismes institutionnels et financiers de mise en œuvre du droit de l'environnement en Afrique dans la perspective du développement durable».
Outre le gouvernement ivoirien, l'Uicn et l'Institut de la Francophonie de l'Université Senghor d'Alexandrie, des institutions telles que l'Ambassade de la République Démocratique du Congo (RDC) en Côte d'Ivoire, la Cedeao, le Pnue, l'Ifdd aussi prennent part à ces travaux de réflexion. La RDC assure la présidence de l'Organisation internationale de la Francophonie (Oif).
Ouverture à Abidjan d'un colloque international sur le droit de l'Environnement en Afrique. - Photo à titre d'illustration