La 31ème session du Conseil de médiation et de sécurité (CMS) de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) s’est ouverte, mardi, à Yamoussoukro sur un constat général de sensibles progrès en matière de paix et de sécurité dans la sous-région ouest-africaine, notamment au Mali et en Guinée-Bissau.
Cette conviction a été réaffirmée aussi bien par le président de la Commission de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo, que par le président du CMS et ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères de Côte d'Ivoire, Charles Koffi Diby, dans leurs discours à l'ouverture des travaux.
«Des progrès importants ont été effectivement accomplis» dans la recherche de la paix et de la sécurité dans la sous-région, a dit M. Ouédraogo, rendant grâce à la volonté politique et à la détermination des chefs d'Etat et de gouvernement, ainsi qu'à l'engagement des populations aux objectifs de paix, de sécurité et de développement, mais aussi à la coopération des partenaires.
Il a rappelé les élections législatives qui se sont déroulées avec succès en Guinée et au Togo. Ces scrutins ont renforcé selon le président de la Commission, le processus de réconciliation et de démocratisation dans ces deux Etats membres de la CEDEAO.
Au Mali, a-t-il encore dit, le transfert sans difficulté du mandat de la Misma à la Minusma, le 1er juillet 2013, et le bon déroulement des élections présidentielle et législatives sur l'ensemble du territoire ont permis d'atteindre les deux objectifs stratégiques dans cette crise qui étaient d'aider le pays à recouvrer l'intégrité de son territoire et rétablir pleinement l'ordre constitutionnel.
En outre, grâce à un engagement général sans faille de la Communauté et de ses partenaires à sortir la Guinée-Bissau de son cycle d'instabilité chronique ainsi qu'à une assistance financière, matérielle et technique sans précédent, des progrès notables ont été accomplis en ce qui concerne la sécurisation des institutions et de la population, a expliqué M. Ouédraogo.
Il a formulé l'espoir que «l'organisation réussie des élections générales (prévues) le 13 avril 2014 marquera la fin de la première phase de la transition et convaincra nos partenaires internationaux de se joindre à la CEDEAO pour faciliter les réformes structurelles postélectorales tant attendues pour stabiliser davantage le pays».
Le Conseil de médiation et de sécurité (CMS), qui regroupe les ministres des Affaires étrangères et de la Défense des Etats membres de la CEDEAO, délibèrera, au cours de cette réunion d'une journée, sur la situation politique et sécuritaire au Mali ainsi que sur les derniers développements de la situation en Guinée-Bissau.
Elle entendra notamment des exposés sur les efforts de médiation entrepris dans chacun de ces deux Etats de l'organisation sous-régionale.
Le CMS étudiera également le mémorandum sur l'examen après-action des initiatives et réponses de la CEDEAO aux crises multidimensionnelles au Mali, le mémorandum sur la création de la Division de soutien des opérations de paix et le mémorandum sur la Stratégie maritime intégrée de l'organisation.
La rencontre se tient 24 heures avant la 13ème session extraordinaire du Conseil des ministres de la CEDEAO, prévue le mercredi 26 mars, et à trois jours de la 44ème session ordinaire de la Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement, qui se tiendra les vendredi 28 et samedi 29 mars, toujours dans la capitale politique et administrative de la Côte d'Ivoire.
Ouverture à Yamoussoukro de la 31è session du Conseil de médiation et de sécurité de la CEDEAO - Photo à titre d'illustration