Abidjan - A l’ouverture solennelle de la deuxième session ordinaire de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, mercredi, le président Guillaume Kigbafory Soro a rendu hommage à Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié, estimant que ces deux leaders politiques mus par une volonté commune de paix et de stabilité, gage de développement du pays, ont su transcender les clivages pour trouver le consensus politique à travers l’Appel de Daoukro.
Selon M. Soro qui a salué le consensus trouvé par Alassane Ouattara et son "aîné" Henri Konan Bédié autour d'une candidature unique à prochaine élection présidentielle, l’Appel de Daoukro tient son fondement dans la quête de la paix et de la stabilité chère à la famille des Houphouetistes.
Cet Appel, a-t-il indiqué, est à l’image de celui du père fondateur de la Côte d’Ivoire, Félix Houphouët-Boigny, qui en 1954, a appelé au stade Géo André, au rassemblement de tous les Ivoiriens. Rassemblement qui a donné à la Côte d'Ivoire ses lettres de noblesses tant aux niveaux politique, économique, qu'international.
M. Soro qui pense que l’union des fils de de Félix Houphouët-Boigny n'est qu'un retour normal des choses s'est interrogé sur la grande part de ses heritiers dans le desastre qu'a connu le pays.
Estimant que l’heure est à l’union et au rassemblement, Guillaume Soro pour qui "aucun sacrifice n’est trop grand, aucune ambition, aucun orgueil ni aucune fierté ne doivent primer quand il s’agit de l’intérêt supérieur de la nation et de la paix" , a exhorté les parlementaires à s’approprier ces vertus et à en être des acteurs de promotion pour le bonheur du peuple ivoirien.
''Quand comme moi, l’on a entendu les armes tonner, on ne peut que chérir jalousement la paix et l’unité'', a-t-il justifié.
C'est pourquoi le président Soro qui s'est voulu le chantre de la paix a affirmé que la recherche d’un consensus et d’une conscience nationale au service du développement ne saurait être un quelconque moyen d’aliénation de la démocratie. Car, a-t-il dit, le consensus est au cœur de tout processus décisionnel.
Cette session qui s’ouvre sous un climat général prometteur avec le retour des institutions financières comme la Banque africaine de développement, est le signe, selon M. Soro, de la stabilité et de la confiance retrouvées. Elle doit être l’occasion pour les députés de jouer à fond leur rôle constitutionnel de contrôle, en vue de renforcer la confiance des bailleurs en leur pays, a-t-il dit, expliquant que le contrôle ne signifie pas s'opposer systématiquement au gouvernement.
La session qui s’est ouverte en présence de plusieurs personnalités du monde diplomatique, des institutions de la République et de la chefferie traditionnelle, a accueilli une délégation de l’Assemblée nationale du Mali.
ik/cmas
Assemblée Nationale de Côte d'Ivoire