Il n'y a pas qu'en France que le défilé du 14 juillet a eu lieu. A Abidjan, la base des Forces françaises en Côte d'Ivoire en présence a également célébré la fête nationale. Des parachutistes ont fait démonstration de leur talent devant des diplomates et officiels ivoiriens et étrangers. Le commandant français des Forces françaises en Côte d'Ivoire (FFCI) en a profité pour faire un bref bilan des missions effectuées cette année et il est notamment revenu sur la réforme des Forces armées ivoiriennes.
Une réorganisation de l'armée nationale ivoirienne est devenue nécessaire suite à la crise politique de 2010 qui avait opposé les forces républicaines de l'ancien président Laurent Gbagbo et les rebelles des Forces nouvelles qui soutenaient l'actuel chef d'état Alassane Ouattara.
Pour le commandant des Forces françaises en Côte d'Ivoire, le colonel Philippe Du Chaxel, la priorité reste rééquilibre entre les gradés. Aujourd'hui, cohabitent au sein des forces armées ivoiriennes, « de vrais militaires des armées d’autrefois, et des miliciens des Forces nouvelles... Au titre de la réconciliation, on a accordé à ceux qui étaient intégrés dans les armées, un statut de sous-officier, d’emblée, à tous.
Normalement, une pyramide des grades dans les armées c’est à peu près une pyramide un peu courbée. Là, c’est une toupie. C’est à dire que vous avez énormément de sous-officiers, très peu de militaires du rang et pas beaucoup d’officiers.
C’est ça qu’il faut traiter et que les Ivoiriens sont en train de mettre en œuvre. D’où les récentes mesures d'aide au départ, etc., qui sont essentiellement tournées vers cette population de sous-officiers et pas seulement des Forces nouvelles.
Une évolution sur la bonne voie
Pour l’instant, on est plutôt au-dessus de la courbe vers l’état final recherché qu’en dessous. Donc, je pense qu’on est plutôt sur la bonne voie.
L’idée est d’en faire une armée d’emplois et non plus une armée l’arme aux pieds, qui n’a rien à faire, sans d’activité parce qu’il n’y a pas d’argent...Une armée plus resserrée, mais plus employée et mieux équipée ».
Des formateurs français proposent régulièrement des formations à l'armée ivoirienne, pour aguerrir ses soldats et en faire des troupes. © © Frédéric Garat