Le décès brusque de la star de la rumba congolaise Papa Wemba a jeté l’émoi et la consternation au sein de la population ivoirienne qui a été surprise ce dimanche matin par cette nouvelle triste.
«Vous dites qui est mort ? Non Papa Wemba ne peut pas mourir, quelle est cette nouvelle ? », Interroge Mamadou Traoré Chauffeur de Taxi intercommunal. Comme lui Rachel Kouassi, la vingtaine, refuse de croire ce qu’elle vient d’entendre.
« Mourir en plein concert, et à Abidjan », déplore-t-elle. Cette jeune fille a du mal à réaliser que le Roi de la sape n’est plus.
Jules Ettien préfère vérifier la véracité de cette information sur internet et c’est avec empressement qu’il se connecte à internet à partir de son téléphone mobile.
Le public ivoirien attendait depuis quelques jours la prestation de Papa Wemba l’une des têtes d’affiches, du Festival des Musiques urbaines d’Anoumabo (FEMUA).
L’artiste n’est pas mort en terre inconnue, puisque la Côte d’Ivoire, plaque tournante de la musique africaine a été comme une terre d’adoption pour lui.
Ainsi il ne manquait pas d’y faire un tour et de participer à des événements musicaux qui se déroulaient sur les bords de la lagune Ebrié, drainant à chaque fois une foule immense. Toute occasion était bonne pour témoigner son affection à ce pays.
En 2012, Papa Wemba joint sa voix à celles de célèbres artistes ivoiriens tels que Tiken Jah, Monique Séka, Ismaël Isaac pour prôner à travers trois albums la réconciliation en Côte d’Ivoire après la crise militaro-politique, qui a causé la mort de 3000 personnes.
Aussi pour son titre sapologie, l’artiste a collaboré avec la rappeuse ivoirienne Nash avant d’entreprendre une série de concert dans son pays le Congo.
C’est Abidjan que Papa Wemba, de son nom à l’état civil Jules Hungu Wembadio Pene Kikumba, a choisi pour déposer à jamais le micro.
Le gouvernement ivoirien a exprimé quelques heures après l’annonce de son décès toute sa compassion à la famille de l’artiste et aux artistes africains présents pour le FEMUA.
MA
Photo:Franck A.