Par «décence», Alassane Ouattara n'a pas évoqué le cas de Laurent Gbagbo à Gagnoa

  • 30/09/2015
  • Source : APA
Le cas de l’ancien chef de l’Etat ivoirien Laurent Gbagbo, détenu depuis fin novembre 2011 à la Cour pénale internationale (CPI) n’a pas été évoqué par Alassane Ouattara lors de sa visite d’Etat dans les régions du Haut-Sassandra (Daloa), du Gôh (Divo) et du Lôh-Djiboua (Divo) pour des raisons de «décence».

« Toutes les personnes que j'ai citées y compris l'ancien Président sont des frères. Beaucoup sont des amis. C'était tout à fait normal que je pusse évidemment parler d'eux », a expliqué M. Ouattara au cours d'une conférence de presse marquant la fin de sa visite d'Etat de quatre jours dans les régions du Haut-Sassandra (Daloa), du Gôh (Divo) et du Lôh-Djiboua (Divo).

« Je suis africain. Je sais que quelque soit ce qu'un frère, un fils a fait en Afrique, il demeure le frère ou le fils. Par conséquent, il doit beaucoup manquer aux parents. Donc, c'est par décence que je n'ai pas voulu évoquer le cas de l'ancien Président (Laurent Gbagbo) », a expliqué Alassane Ouattara.

Originaire de la région du Gôh (Gagnoa, Centre-Ouest), M. Gbagbo est incarcéré depuis fin novembre 2011 à la Haye par la Cour pénale internationale ( CPI ) pour son rôle dans la crise post-électorale qui a fait plus de 3000 morts lors des affrontements entre ses forces et celles qui soutenaient son adversaire Alassane Ouattara dont la victoire au second tour de la présidentielle de novembre 2010 a été proclamée par la Commission électorale indépendante ( CEI ) et reconnue par la communauté internationale.

Il est en attente de l'ouverture de son procès en novembre prochain. L'ex-ministre de la jeunesse, Charles Blé Goudé, également détenu à la Haye par la CPI pour les mêmes motifs liés à la crise postélectorale, attend aussi l'ouverture de son procès qui doit se faire simultanément avec celui de son mentor, Laurent Gbagbo.

Sur place en Côte d'Ivoire, l'ex-Première dame Simone Ehivet Gbagbo a été condamnée en mars dernier à 20 ans de prison ferme par la justice ivoirienne dans le cadre des procès de cette crise postélectorale.


LS/APA