Face à la flambée des prix du pétrole et de l’essence, les Ivoiriens voient le GPL comme une alternative. Sonatrach va-t-elle approvisionner le marché ivoirien en gaz de pétrole liquéfié (GPL) ? A en croire le magazine Jeune Afrique, l’idée fait son chemin.En effet, c’est par l’entremise du groupe algérien de l’agroalimentaire, Cevital, que la compagnie nationale des hydrocarbures compte proposer au gouvernement ivoirien du GPL. « Le géant Sonatrach entreprend depuis le début de cette année, via son compatriote Cevital, un lobbying pour proposer au gouvernement ivoirien un approvisionnement du pays en gaz de pétrole liquéfié (GPL). La Société ivoirienne de raffinage (SIR) n’en produit que 25 000 tonnes par an, pour une consommation de 150 000 tonnes », rapporte le magazine. Sonatrach espère damer le pion à Geogas, société de droit suisse opérant dans le pétrole liquéfié qui gère en partenariat avec le gouvernement ivoirien un important centre d’approvisionnement de la Côte d’Ivoire en gaz butane.
Pour arriver à ses fins, Sonatrach compte sur l’appui d’un certain Hamed Koffi Zarour, directeur général de la Compagnie internationale de commerce et de l’agro-industrie (Cica) spécialisée dans le négoce de produits agroalimentaires et présenté comme l’un des lobbyistes les plus actifs officieusement chargé de promouvoir les intérêts algériens en Côte d’Ivoire. Ce même Zarour a été d’ailleurs derrière la tentative d’implantation du groupe d’Issad Rebrab en Côte d’Ivoire. C’est sous ses auspices qu’ont eu lieu en juin à Abidjan les pourparlers entre M. Rebrab et le chef du gouvernement ivoirien, Jeannot Ahoussou Kouadio, et d’autres avec plusieurs ministres influents.
En Côte d’Ivoire, face à la flambée des prix du pétrole et de l’essence, le GPL s’offre comme une alternative. Toutefois, l’utilisation de ce gaz pose des problèmes à l’environnement. En raison justement de son impact sur l’environnement, le gouvernement ivoirien a interdit l’utilisation du GPL par les automobilistes comme carburant. Selon les médias locaux, plus de 20 000 automobilistes ivoiriens roulent au gaz.
Confrontée à une forte concurrence à l’international et à des difficultés à placer ses produits sur les marchés traditionnels, Sonatrach se tourne vers l’Afrique. Selon Jeune Afrique, Sonatrach est en pourparlers pour acheter une participation dans des projets de gaz au large du Mozambique opérés par l’italien Eni et l’américain Anadarko. Sonatrach annonce un chiffre de 80 milliards pour ses investissements quinquennaux.f
Par l’entremise du groupe Cevital : Sonatrach pourrait fournir du GPL à la Côte d’Ivoire. - Photo à titre d'illustration