Affi N’Guessan sera-t-il candidat à la prochaine présidentielle ? Cette question est au centre des débats entre les militants du Fpi. Certains prêtent même l’intention au président de leur parti de se préparer à prendre part aux élections de 2015.
A la rencontre d’échanges, jeudi dernier, avec les structures spécialisées et d’activités, les militants n’ont pas eu la langue de bois. Ils ont posé les questions qui les préoccupent du fait de la rumeur répandue. Un militant a demandé au président du Fpi s’il sera candidat à la présidentielle de 2015.
Pascal Affi N’Guessan s’est voulu clair. Il a rappelé à tous que le Fpi est si bien organisé et structuré que le président du parti ne peut pas décider seul de s’engager dans une élection. « Aller aux élections n’est pas une affaire individuelle d’Affi.
C’est au congrès que le Fpi décidera et c’est le parti qui choisira le candidat », a-t-répondu. Avant de poursuivre : « Si moi, je me lève pour dire je suis candidat et que les militants ne me suivent pas, je serai alors le candidat de qui ? », s’est-il interrogé.
Selon le président du Fpi, son parti est confronté aux problèmes existentiels nés du gel des comptes de ses militants, du manque de financement du parti, de la situation dramatique que vivent ses cadres contraints à l’exil ou détenus dans les prisons. En plus, il a évoqué la situation sécuritaire qui l’empêche de faire des meetings dans certaines communes d’Abidjan et des régions du pays.
Pour Affi N’Guessan, dans un tel contexte, il est prématuré voire malsain et inopportun de penser aux élections. Il a par ailleurs fait remarquer que c’est pour relever et redonner au Fpi toutes ses forces d’avant 2011, qu’il n’a pas attendu pour parcourir le pays à sa sortie de prison.
A en croire Pascal Affi N’Guessan, les tournées qu’il effectue visent à réveiller et à consolider les comités de base, les sections et les fédérations en chassant la peur qui régnait parmi les militants. Pour lui, c’est un Fpi très fort et les militants psychologiquement aguerris qui pourront bien mener le combat de la libération de Laurent Gbagbo.
A ceux qui pensent qu’Affi N’Guessan veut tourner la page Gbagbo, le président du Fpi a dit que la solution pour libérer Gbagbo ne réside pas dans les accusations contre sa personne. Il a invité les uns et les autres à arrêter les suspicions pour mettre ensemble leurs intelligences et leurs stratégies afin d’aboutir à la libération du président Gbagbo. « Si des camarades ont la solution pour faire libérer Gbagbo, qu’ils nous aident au lieu de m’accuser », a-t-il dit.
Benjamin Koré
Photo à titre d'illustration / La convention ordinaire du FPI