Plus de 4000 Ivoiriens de l’extérieur en situation vulnérable du fait de la COVID-19, répartis dans environ une vingtaine de pays, ont été identifiés pour un appui spécial de l’Etat a annoncé ce lundi, le Ministre de l’Intégration Africaine et des Ivoiriens de l’Extérieur, Albert Flindé.
Précisant, dans le cadre de cette gestion, avec une population dont 50% a moins de 19 ans, qu’il faut « accorder une attention particulière à notre Diaspora. La structure démographique au niveau mondial va favoriser la migration des jeunes vers les régions à populations vieillissantes. Nous devons nous attendre naturellement à un exode vers l’extérieur pour des raisons économiques.»
Chargé de la mise en œuvre et le suivi de la politique du Gouvernement en matière d’intégration régionale et africaine et la gestion des Ivoiriens de l’extérieur, Albert Flindé était à l’auditorium de la fondation Félix Houphouët-Boigny, devant le Sénat à l’effet de présenter et aussi défendre le plan de riposte du gouvernement face à la situation de Ivoiriens établis où retenus hors du pays en raison de la crise sanitaire due au COViD-19.
« La Côte d’Ivoire reste toujours aux côtés de ses filles et de ses fils en difficulté quels qu’en soient le lieu et le moment. Relativement au cas spécifique des Ivoiriens résidant à l’extérieur et rendus vulnérables du fait de la COVID-19, des efforts sont en cours. Pour répondre efficacement aux préoccupations de nos compatriotes rendus vulnérables du fait de la crise sanitaire, il est mis en place un mécanisme d’appui en collaboration avec le Ministère des Affaires Etrangères, le Ministère de l’Economie et des Finances et le Ministère de la Solidarité, de la Cohésion Sociale et de la Lutte contre la Pauvreté. Un fonds de solidarité, dont les Ivoiriens résidant à l’extérieur sont désormais bénéficiaires, a été mis en place dans le cadre de la politique de riposte à la COVID-19 », a rassuré Albert Flindé.
Aujourd’hui, selon le ministre, il s’agit d’aider les personnes disposant de titres de voyage acquis avant la fermeture des frontières et dont le cours des déplacements a été impacté directement par les mesures prises par les Etats. « Une fois à Abidjan, tous les passagers signent une fiche de santé COVID-19 et un engagement sur l’honneur, les obligeant à respecter la mise en quarantaine à l’INJS jusqu’à l’obtention du résultat du test de dépistage. Le suivi en Côte d’Ivoire est réalisé par le Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique », a-t-il ajouté.
Il explique également que le processus d’assistance se poursuit avec la collaboration des différentes missions diplomatiques qui continuent de recueillir les préoccupations des Ivoiriens de l’extérieur : «975 ivoiriens bloqués du fait de la COVID-19, dont 179 au Moyen Orient, 117 aux Etats Unis et 679 en Afrique dont les vols ont été à la charge de l’Etat, ont été rapatriés. Le processus d’identification des ivoiriens bloqués à l’extérieur se poursuit par le biais de nos ambassades. Leur voyage a pu commencer sans se terminer ou leur retour a pu être compromis. »
Devant les sénateurs, le ministre Albert Flindé note que l’intégration africaine pour la Côte d’Ivoire concerne certes son positionnement continental, mais aussi et surtout la mobilisation des ressources pour le financement des projets innovants, en lien avec les préoccupations profondes des populations.
De 2016 à 2020, bien avant la survenue de la COVID- 19, le Gouvernement a déjà secouru plus de 6 000 ivoiriens, principalement de la Libye apportant ainsi une assistance rapide et adaptée à ses ressortissants.
Selon une étude réalisée, en 2012, la Diaspora ivoirienne est estimée à environ 1,2 million d’Ivoiriens et contribue à environ 1% au PIB. Elle transfère vers le pays, un montant moyen annuel d’environ 200 milliards de FCFA, au cours de ces cinq dernières années.
PR
Plus de 4000 Ivoiriens de l’extérieur en situation vulnérable du fait de la COVID-19 identifiés pour un appui spécial de l’Etat - Photo à titre d'illustration