Par lettre en date du 24 juin 2013, le Fpi a porté à la connaissance du Premier ministre, les préoccupations dont la satisfaction constituait, pour lui, des préalables à la reprise du dialogue politique pour lequel une réunion était prévue le jeudi 27 juin 2013. Le Gouvernement et le FPI avaient convenu que la non-participation du FPI aux élections locales ne devait pas être considérée comme un échec du processus du dialogue : les négociations devaient donc se poursuivre après les élections, l’objectif final étant d’asseoir une plateforme commune en vue de la normalisation de la vie politique.
C’est pourquoi, trois jours après les dernières décisions de la Chambre Administrative de la Cour Suprême rendues sur le contentieux électoral, marquant la fin du processus électoral, soit le 10 juin, le Premier ministre a adressé, comme convenu, au FPI ainsi qu’à tous les partis membres du CPD, un courrier pour la reprise du dialogue.
Pour cela, les membres du Gouvernement avaient été mobilisés, sous l’autorité du Président de la République et la supervision personnelle du Chef du Gouvernement, le Premier ministre Daniel Kablan Duncan pour mener les discussions avec le FPI au sein de quatre (04) commissions de travail créées d’accord-partie le 18 janvier 2013.
A ce stade, les efforts communs avaient commencé à produire des résultats concrets, car les choses en étaient au stade où le Gouvernement et le FPI devaient étudier ensemble les modalités de mise en oeuvre des points de convergence, d’une part, et les conditions dans lesquelles devaient se poursuivre les discussions sur les points de divergence, d’autre part.
D’ailleurs, les choses auraient pu évoluer rapidement, n’eussent été les incessants préalables posés par le FPI qui apparaissaient, en réalité, comme des revirements.
Lors de la séance de restitution des travaux en commissions du 4 février 2013, séance qui devait être le point de départ de l’approfondissement des discussions sur les points de convergence, le FPI a fait valoir de nouveaux préalables concernant, notamment, le dialogue au sommet entre le Président de la République et l’ex-Président Laurent Gbagbo et l’amnistie générale. Ce sont ces nouvelles préoccupations qui ont été confirmées dans une correspondance que le FPI a adressée au Premier ministre le 6 février 2013.
Malgré cette attitude qui tendait à annihiler tous les efforts déployés, le Gouvernement a accepté, dans un souci d’ouverture et de compromis, de poursuivre les discussions selon ces nouvelles préoccupations prioritaires du FPI, lesquelles ont été amorcées lors de la réunion du vendredi 8 mars 2013.
Alors que le Premier ministre lui avait adressé une correspondance pour la reprise et prenait les dispositions pour cette reprise du dialogue intervient une autre correspondance du FPI en date du 24 juin 2013, dans laquelle ce parti pose de nouvelles exigences comme préalables à la poursuite des travaux. Il s’agit notamment de : (i) la libération immédiate et sans condition de Koua Justin, (ii) l’arrêt immédiat des persécutions, arrestations, des enlèvements et de l’emprisonnement des militants de l’Opposition, (iii) la mise en oeuvre effective des points de convergences obtenus lors de la première partie du dialogue politique, particulièrement le paiement effectif des arriérés de 2011 et 2012 du financement public des partis politiques dû au FPI, (iv) le dégel des avoirs et (v) la désignation d’un arbitre et d’un Comité de suivi par consensus.
En réalité, en dehors de la libération de Koua Justin, les autres points ont déjà été soulevés dans le mémorandum de ce parti, en date du 21 janvier 2013 ainsi que dans sa correspondance du 6 février 2013. Il s’agit donc de points de discussions que le FPI présente aujourd’hui comme des « préalables » avant toute poursuite du dialogue, à la grande surprise du Gouvernement.
Malgré tout, le Gouvernement continue de réaffirmer sa disponibilité et sa détermination à poursuivre le dialogue politique avec le FPI, sur la base des points de discussions que ce parti même a fait valoir et dans la droite ligne du dialogue direct entamé depuis le vendredi 18 janvier 2013 avec ce parti. Car le Gouvernement reste persuadé que seule la poursuite du dialogue est de nature à lever les obstacles et apporter des réponses aux préoccupations posées. C’est pourquoi, jusqu’au dernier moment, le Premier ministre a continué d’appeler, au nom du Gouvernement, le FPI à prendre part à la réunion prévue le jeudi 27 juin 2013 à 18h ou, à défaut, à une autre date qu’il attend que ce parti lui propose.
Le Service Communication de la Primature
Politique : malgré les "préalables" du FPI, le gouvernement reste serein et ouvert au dialogue - Photo à titre d'illustration