Les préparatifs de la visite d’Etat du président de la République, Alassane Ouattara, avancent à pas de tortue. C’est le constat qu’ont posé, hier, des membres de la Commission des sages, à Bouaké.
Hier, au Ran hôtel, lors d’une réunion de la Commission des sages convoquée par son président, l’ex-député Allou Konan, des cadres ont émis des réserves sur l’évolution des préparatifs de la visite d’Etat d’Alassane Ouattara. Le maire de Sakassou, Eugène Kouadio Kouamé, a dit ne pas comprendre pourquoi sa commune n’est pas en chantier jusqu’à ce jour. Le premier magistrat de Diabo, Réné Koumoin Koffi, n’est pas moins peiné par le retard de la réhabilitation du réseau électrique, du reprofilage des grands axes.
La réparation des pompes hydrauliques n’est achevée qu’à 50%, selon lui. Le doyen d’âge, Jacques Konan du canton N’Drannouan, quant à lui, va jusqu’à préconiser le report de la venue d’Alassane Ouattara. Il a été soutenu par Ben Siaka, un chef de communauté allogène. Mais ce dernier a été admonesté par d’autres participants à la réunion. Selon ces derniers, si la visite est reportée, Bouaké n’en profitera plus. Par conséquent, ils estiment qu’il faut tout mettre en œuvre pour accélérer la réalisation des ouvrages.
Samedi déjà, la commission régionale en charge de l’organisation de la visite du président de la République dans la région du Gbêkè avait fait un constat désolant. A deux semaines de ce déplacement prévu du 25 novembre au 1er décembre, elle a constaté que les préparatifs traînent. Elle en a parlé le même jour avec les ministres Paul Koffi Koffi et Gnamien Konan, lors d’une réunion à l’Hôtel du stade, à Bouaké.
De sources proches de cette séance de travail, les villes de Bouaké, de Béoumi, de Botro, de Diabo, de Djébounoua et de Sakassou attendent le début du revêtement de sol ou de réhabilitation de bâtiments.
Ailleurs, dans la sous-préfecture de Djébonoua, seulement 13% des travaux ont été réalisés. Sur 320 km de routes à reprofiler, seulement 35 l’ont été. Dans le département de Sakassou, ces travaux de terrassement sont avancés à 35% sur 1500 km de routes à rénover.
Selon le directeur départemental des infrastructures économiques de Katiola, Koffi Brou, le ralentissement de travaux est dû à la défaillance de certains entrepreneurs. «Il y a une entreprise qui a des problèmes de finition des travaux à Béoumi et à Brobo. La difficulté réside dans le fait que des entreprises n’ont pas reçu de financements pour le démarrage des travaux.
Elles ont donc demandé à la commission régionale de les aider à en avoir», a-t-il expliqué. Le ministre Paul Koffi Koffi a demandé que les entreprises en charge des travaux de Sakassou et d’autres localités soient remplacées. Le préfet a indiqué qu’à Béoumi, seulement 8% des 355 km de route prévus, ont été reprofilés.
Allah Kouamé à Bouaké
Préparatifs de la visite d’Etat: Les travaux piétinent dans le Gbêkê - Photo à titre d'illustration