Un atelier de présentation des résultats d’étape des études d’urbanisme des 32 chefs-lieux de régions et de districts de Côte d’Ivoire, se tient depuis lundi à Abidjan, a annoncé, mardi, à APA le ministère de la Construction, du logement, de l'assainissement et de l’urbanisme.
« (…) les villes ivoiriennes ont connu, ces dernières décennies, de nombreuses pathologies urbaines caractérisées par divers phénomènes », a déclaré le ministère de la Construction, du logement, de l'assainissement et de l'urbanisme Mamadou Sanogo dont le discours d'ouverture a été transmis à APA par ses services.
A ce propos, il a cité, notamment, les difficultés de mobilité urbaine, le désordre urbain, l'insuffisance de logements décents, les inondations dues aux dysfonctionnements des réseaux d'assainissement, l'occupation anarchique des espaces et même de ceux qui constituent un danger pour les populations.
« L'occupation anarchique des zones dangereuses est d'ailleurs la cause fondamentale des inondations et des éboulements qui ont occasionné la mort de nombreux de nos concitoyens pendant la dernière saison des pluies », a déploré M. Sanogo, justifiant le vaste programme d'élaboration des outils de planification des villes ivoiriennes initié par le gouvernement.
Selon lui, les villes de Côte d'Ivoire seront bientôt « des cités où il fait bon vivre. Bien sûr, cette vision doit être soutenue par des opérations d'urbanisme d'envergure guidées par une bonne planification urbaine ».
Il a également ajouté que « ces études permettront aux villes ivoiriennes d'avoir des documents de planification efficaces et réalistes pour permettre de maitriser le développement pour l'atteinte de l'émergence de notre pays à l'horizon 2020 ».
Selon le Recensement général de la population et de l'habitat (RGPH 2014), les villes ivoiriennes regroupent 49,7% de la population totale du pays. Ce taux d'urbanisation qui n'a cessé de croitre ces dernières décennies, traduit la dynamique urbaine de la Côte d'Ivoire, selon le ministre Sanogo.
« Cette rencontre permettra à chacun de s'approprier les études et pouvoir faire connaître son avis sur les options majeures proposées par les consultants. Je vous encourage donc à prendre part et de manière active aux échanges et à faire des propositions constructives aux consultants », a-t-il poursuivi.
A l'attention des cabinets d'études, Mamadou Sanogo a rappelé que le gouvernement souhaite le respect du calendrier de remise des rapports. Pour Abidjan, le rapport final est attendu fin mars, quand pour Yamoussoukro et Bouaké, il est attendu à fin juin. Le rapport des autres des autres chefs-lieux de régions est prévu pour fin juin.
« Selon le rapport du Directeur de l'Urbanisme, il vous reste à élaborer principalement les plans de détail, les programmes pluriannuels d'investissement et les documents finaux. Tout cela doit être fait dans les délais que nous venons de prescrire », a insisté le ministre, ajoutant que « d'octobre 2015 à octobre 2020, le gouvernement a besoin de ces documents de planification pour faire de la Côte d'Ivoire un pays véritablement émergent ».
Le gouvernement accorde une « importance capitale » à ces études et attend impatiemment les conclusions des réflexions qui se font sur « nos différentes villes pour orienter leur développement urbain sur les 15 années à venir », a-t-il conclu. Les travaux de cet atelier prennent fin mercredi avec la participation de quatre cabinets.
LS/hs/APA
© Ministères / Mamadou Sanogo, ministre de la Construction, du logement, de l'assainissement et de l’urbanisme.