C’est désormais officiel, Essy Amara a définitivement retiré sa candidature à la présidentielle du 25 octobre après près d’une semaine de suspension, estimant que son « pays et son peuple méritent mieux que le spectacle lamentable d’une campagne d’intoxication et d’invectives permanentes.»
Dans une note qu’il a également adressée à la Commission Électorale et au Conseil Constitutionnel, Essy Amara annonce qu’il se retire de la course à la présidence « pour unique condition de retour, l’octroi de garanties indiscutables de transparence, d’équité et de sécurité pour tous les candidats et pour les Ivoiriens. »
« Notre pays et son peuple méritent mieux que le spectacle lamentable d’une campagne d’intoxication et d’invectives permanentes(…)qu’une foire d’empoigne. Si la construction démocratique est jugée bonne pour le reste du monde, elle doit l’être également pour notre pays » peste M. Essy.
« Au lieu de se préparer à défendre le passif d’un bilan économique et social si peu flatteur devant notre peuple, unique souverain, ses gouvernants d’un moment cèdent à l’emballement et préfèrent se cacher derrière d’avilissantes querelles personnelles » déplore-t-il, soulignant que « les Ivoiriens ne demandent aujourd’hui qu’à vivre en paix, qu’à sortir enfin du cycle de violence et d’incivilité dans lequel une certaine conception de la politique les a plongés. »
Pour lui, « gouverner un État requiert un minimum de sagesse, demande avant tout de se montrer capable de se gouverner soi-même, nécessite d’avoir le sens de la maîtrise et des responsabilités ».
Dressant le bilan de ses années de services aux côtés du président Félix Houphouët Boigny, l’ex-candidat à la présidentielle, qui se présente comme « un des derniers gardiens du temple et de ses secrets » révèle que le premier président ivoirien lui-même, lui a demandé de renvoyer à des échéances plus tardives la publication de ses Mémoires, ainsi, par éducation et par culture professionnelle et préserver la Côte d’Ivoire, il n’a jamais fait étalage de tout ce qu’il sais.
« J’ai encore le vif souvenir du rôle primordial que ma décision de m’opposer à la violation des dispositions de l’article 11 de la Constitution de la première République par le gouvernement, après la disparition du président Houphouët-Boigny, a joué pour éviter à notre pays le drame d’une aventure personnelle et surtout anticonstitutionnelle. »
« J’ai mesuré l’intensité de l’attente et de l’espoir suscités par ma candidature dans la Côte d’Ivoire profonde. J’ai espéré jusqu’au bout avec les Ivoiriens que le président-candidat accepterait une élection à la régulière, pour qu’il se rende à l’évidence de son impopularité dans le pays réel. Hélas, tout à sa campagne permanente, le président-candidat ne semble pas réaliser qu’à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire » a-t-il déploré se mettant aux côté des ivoiriens « pour réclamer une démocratie »
Après Mamadou Koulibaly, Essy Amara est le deuxième candidat à retirer sa candidature, jugeant que les conditions d’une élection paisible et transparente ne sont pas réunies, portant le nombre de candidat à huit.
Ahopol
Présidentielle 2015 (J-12) : Essy Amara se retire définitivement - Photo à titre d'illustration