La Fédération Internationale des Droits de l'Homme (FIDH) et plusieurs organisations de la société civiles ont appelé, mercredi, à une élection sans violence, exhortant l'ensemble des candidats à s’engager à ne pas recourir à la violence.
"À quelques jours du premier tour de l'élection présidentielle, plusieurs organisations ivoiriennes et internationales appellent l'ensemble des acteurs politiques ivoiriens à s'engager en faveur d'un scrutin apaisé et expriment leur préoccupation quant au traitement de nombreux militants de l'opposition détenus pour leur participation à des manifestations non-autorisées" indique la FIDH dans une note paraphée notamment par Human Rights Watch (HRW), la Convention de la société civile ivoirienne (CSCI), la Ligue ivoirienne des droits de l’Homme (LIDHO) et le Mouvement ivoirien des droits humains (MIDH).
"Le scrutin du 25 octobre sera le premier depuis la crise post-électorale de 2010-2011, au cours de laquelle au moins 3.000 personnes ont été tuées et plus de 150 femmes violées" rappelle le communiqué.
Les ONGs soulignent que le climat est relativement calme à l'approche du premier tour, mais prévient que "l'élection se tiendra néanmoins dans un contexte de contestation, par une partie des candidats, de ses modalités d'organisation."
Deux des dix candidats, Essy Amara et Mamadou Koulibaly, se sont ainsi retirés du processus électoral, les conditions n'étant pas réunies, selon eux, pour garantir un scrutin transparent.
"Les affrontements ayant opposé, en juin et en septembre, les militants du parti au pouvoir et ceux de l'opposition, particulièrement les partisans de l'ancien président Laurent Gbagbo, ont fait au moins trois morts et des dizaines de blessés."
Le 7 octobre, quatre des dix candidats ont signé un code de bonne conduite les engageant à «adhérer aux principes de la non-violence» et à faire preuve de retenue dans leurs discours et leur comportement.
"Aucune violence n'a été signalée depuis le début officiel de la campagne le 9 octobre" se félicitent les ONGs
Pour Patrick Baudouin, président d'honneur de la FIDH, "le scrutin présidentiel constitue une étape clé de la vie démocratique en Côte d’Ivoire."
"Nous appelons l'ensemble des candidats à s’engager à ne pas recourir à la violence et à privilégier, pour toute contestation, les voies légales et pacifiques" a-t-il exhorté.
Le premier tour de la présidentielle qui doit se tenir ce dimanche 25 octobre oppose huit candidats dont le président sortant Alassane Ouattara donné grand favori.
Au total, 34.350 élements des forces de défenses et de sécurité sont mobilisés pour la sécurisation du srutin dont 11.500 policiers et autant de gendarmes, ainsi que 5350 militaires auxquels s’ajoutent 6000 éléments du onusiennes en Côte d’Ivoire.
Ahopol
Photo à titre d'illustration