Les principales plateformes de l'opposition, à savoir la Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix (Cdrp) et Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (Eds), portées respectivement par le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci) et le "Parti de Gbagbo", ont animé une conférence de presse, le jeudi 12 décembre 2019. A cette conférence de presse conjointe, qui s'est tenue à la maison du Pdci, à Cocody, le Secrétaire exécutif en chef du parti septuagénaire, Maurice Kakou Guikahué, a réaffirmé l’objet du meeting que l’opposition projette à Yopougon, le 21 décembre 2019.
A l’en croire, il s’agira pour les deux plateformes, d’éclairer les populations mais surtout, d'interpeller le gouvernement et les partenaires internationaux sur les dangers de la situation sociopolitique actuelle, marquée notamment par les tensions autour de la réforme de la Commission électorale indépendante (Cei). « Les conditions d’organisation d'une élection présidentielle ouverte, démocratique et crédible, qui garantissent le respect du choix des électeurs, sont loin d'être réunies. Et les Ivoiriens ne veulent plus revivre ce qui s'est passé en 2010. La question de la réforme de la Commission électorale indépendante reste entière, de même que l'établissement des Cartes nationales d'identité.
Cette situation est aggravée par une justice aux ordres qui ne garantit pas aux citoyens des droits », a décrit le collaborateur de Henri Konan Bédié. M. Guikahué a mis en doute la légitimité de l’institution en charge des élections et celles des commissions locales dont l’installation a été officiellement lancée le 8 décembre dernier. « Nous voulons une Cei consensuelle. S'ils font des commissions centrales, c'est du faux. Cela veut dire qu'ils vont prendre des gens du Rhdp, les faire passer pour l'opposition. Au niveau local, ce n'est pas Lagou Henriette qui va remplir, elle est déjà Rhdp. C'est une opposante Rhdp, elle est hybri.
Cela veut dire que la Cei va fonctionner avec des Cei locales fausses. Ce qui est encore une anomalie, c'est que la société civile n'est pas représentée au niveau local. Or, c'est dans la Cei locale que se passe l'élection », a-t-il indiqué. Et d’ajouter, en ce qui concerne le président de l’institution : « c’est trop flagrant. Au-delà de déséquilibrer, lui-même est un problème encore ». Quant aux procédures judiciaires qu’ils ont engagées pour adresser la question, le député du Pdci a fait savoir que l’affaire est pendante devant la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples (Cadhp) et le tribunal de Paris, pour ce qui est de l’usage du logo du Pdci par le parti au pouvoir. « On a posé une requête au Conseil constitutionnel, on a été débouté et l'exploit est signé de l'actuel président de la Cei, qui était en son temps, Secrétaire général du Conseil constitutionnel...
Présidentielle 2020/ Cei: Maurice Kakou Guikahué : « S'ils font des commissions centrales, c'est du faux »