Le scrutin présidentiel se tient en octobre en Côte d’Ivoire. A 8 mois de cette échéance, l’on assiste à une escalade verbale entre les acteurs politiques qui ambitionnent de briguer la magistrature suprême.
De peur que des propos incendiaires se muent en des actes violents sur le terrain, l’Union des anciens de la fédération estudiantine de Côte d’Ivoire (Unafesci) est allée soumettre, hier, à l’Union africaine à travers sa représentante, Joséphine Charlotte Mayuma Kala, sa préoccupation.
Martial Ahipeaud, président de l’Unafesci, au sortir de leur entretien, a confié que ses camarades et lui ont convenu, avec la principale figure de l’organisation africaine, de favoriser le dialogue politique, la tolérance entre les politiques afin de restaurer la confiance entre eux. Joignant sa voix à celle de Joséphine Charlotte Mayuma Kala, il a appelé les hommes politiques « à bannir de leurs discours publics, le piège de la surenchère verbale, en particulier la stigmatisation ethnique et confessionnelle ». Pour lui donc, il est important d’interpeller pour « que la dialectique de la belligérance permanente soit remplacée, ici et maintenant par celle de la Côte d’Ivoire ».
Martial Ahipeaud, devant l’enjeu de cette élection présidentielle, n’a pas manqué d’appeler les Ivoiriens, notamment les jeunes à s’inscrire massivement sur les listes électorales dans un esprit de civisme et de fair-play pour une participation inclusive.
Le président de l’Unafesci, justifiant le choix de Mme Mayuma Kala pour s’associer à leur action d’interpellation, a déclaré ceci : « En votre qualité de représentante de la Maison Afrique en Côte d’Ivoire, mais aussi et surtout de mère attentive aux souffrances des enfants de cette nation, il est important de voir comment nous amener tous à trouver des solutions idoines à tous les défis auxquels nous devons faire face ».
Martial Ahipeaud a, par ailleurs, indiqué que cette audience a servi de cadre pour approfondir le plaidoyer de la lutte contre la déforestation et le reboisement comme outils de préservation de la paix, à long terme.
Mamadou Kanate
La représentante de l’Ua, Joséphine Charlotte Mayuma Kala et la délégation de l’Unafesci après la rencontre. PHOTO : DR