Son expulsion début décembre 2019 pour « activités incompatibles avec l’intérêt national » n’aura visiblement pas ébranlé la volonté de Nathalie Yamb de participer au débat politique en Côte d’Ivoire. Bien au contraire. Etablie en Europe, l’activiste ne manque pas de suivre et de commenter les derniers développements de l’actualité politique et les sorties des principaux leaders politiques.
Ainsi, comme elle l’avait déjà fait en 2017, via le même canal, la militante de Liberté et démocratie pour la république (Lider) a réagi à l’appel aux élections apaisées lancé par le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, par ailleurs président du directoire du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), le dimanche 1er mars 2020, sur son compte Twitter. « Je lance aujourd'hui, un appel à tous, pour des élections présidentielles apaisées. Les intérêts personnels des uns et des autres ne doivent pas porter préjudice au pays. Ces dernières années, la Côte d'Ivoire a progressé dans tous les domaines. Ne brisons pas cet élan ! », avait exhorté le chef du gouvernement.
Un appel mal perçu par la collaboratrice de Mamadou Koulibaly, qui a dénoncé cette sortie. A l’en croire, les tensions perceptibles dans l’environnement sociopolitique, à 8 mois de la présidentielle, sont du fait du pouvoir d’Abidjan ; un régime qu’elle a accusé de ne pas permettre de travailler à l’amélioration de l’environnement pré-électoral, avec notamment le projet de révision constitutionnelle. « Quand on est au pouvoir, on ne lance pas des appels penchés pour des élections apaisées. On met en place, le cadre d’élections apaisées, et on ne touche pas à la Constitution, même si on sait qu’on ne va pas gagner. C’est ça qu’on appelle démocratie, comme à Genève ou à Londres », a-t-elle lâché.
De plus en plus présent sur Twitter, le Premier ministre y multiplie les actions de promotion de l’action gouvernementale, mais également de promotion de la paix particulièrement à l’approche de l’échéance électorale. « Les prochaines élections présidentielles semblent échauffer les esprits de ceux qui voudraient diviser le pays. Cela n’arrivera pas. Que chacun soit rassuré : ces élections seront organisées de manière irréprochable, pour un scrutin transparent et équitable », recommandait le chef du gouvernement, le 28 février dernier, sur le réseau social.
Alassane SANOU
Nathalie Yamb a réagi à la sortie du Premier ministre.