Présidentielle 2020: Ouattara promet un scrutin « démocratique et apaisé »

  • 22/01/2020
  • Source : APA
Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a promis mardi à Londres, la tenue d’un scrutin « démocratique et apaisé » lors de l’élection présidentielle d’octobre 2020, à l’occasion d’une conférence sur les joutes électorales à venir en Côte d'Ivoire.

M. Ouattara exposait, lors d’une conférence, sur le thème : « Élections en Côte d’Ivoire en 2020 : assurer la stabilité et l’inclusion ». Il s’est félicité de cette thématique en raison des échéances de l’élection présidentielle du mois d’octobre. 

 « Le gouvernement est à la tâche afin que cette élection soit démocratique et apaisée », a -t-il dit, ajoutant que « cette volonté s’est traduite notamment par la mise en place d’Institutions fortes et crédibles ». 

Il a relevé que son pays après la crise postelectorale de 2010-2011 a renoué avec la stabilité et la prospérité. Depuis 2012, la Côte d’Ivoire, avec un taux de croissance moyen de 8% par an, est aujourd’hui l’une des économies les plus dynamiques en Afrique et dans le monde.

« Ce résultat est le fruit de huit années d’efforts constants du Gouvernement à travers d’importantes réformes institutionnelles et sectorielles, avec en ligne de mire la consolidation de la démocratie et de l’Etat de droit, la mise en place d’Institutions fortes, l’assainissement du climat des affaires pour une meilleure attractivité de l’économie », a-t-il soutenu.  

Ces réformes et ces performances ont d’ailleurs permis à la Côte d’Ivoire de gagner 55 places dans le classement doing business de la Banque mondiale entre 2012 et 2018 ainsi qu’au classement de l’indice Mo Ibrahim de la bonne gouvernance en Afrique où la Côte d’Ivoire est passée de la 41ème place en 2008 à la 22ème place en 2018.  

Évoquant la Loi fondamentale ivoirienne,  il a fait savoir que dans un passé récent, elle a été « à l’origine des nombreuses crises qu’a connues la Côte d’Ivoire, avec l’instrumentalisation de certaines de ses dispositions ». 

Cette instrumentalisation, poursuivra-t-il, a contribué à créer une fracture sociale ; une grande partie de la population se sentant marginalisée et même exclue. Le chef de l’Etat ivoirien a récemment annoncé la modification de la Constitution, un projet qui n’est pas du goût de l’opposition.  

Il a rappelé que la première Constitution de 1960, avait jeté les bases d’un État moderne en prévoyant le multipartisme et retenu des critères simples d’éligibilité à la présidence. Cette Constitution a assuré au pays, pendant une longue période, un progrès économique. 

La révision constitutionnelle de 1998 et l’adoption de certaines dispositions confligènes dans la nouvelle Constitution adoptée en 2000, ont malheureusement plongé la Côte d’Ivoire dans une décennie de crises graves, s’est offusqué M. Ouattara.   

Pour rompre définitivement avec ces crises, les Ivoiriens ont adopté à près de 94%, le 08 novembre 2016, une Constitution moderne, impersonnelle, démocratique, consensuelle, fédératrice et qui propose de nouvelles Institutions, a souligné le président ivoirien. 

Selon le chef de l’Etat Alassane Ouattara, elle réaffirme l’attachement à la légalité constitutionnelle et aux Institutions démocratiques et fait la promotion de la bonne gouvernance. Elle préserve et renforce l’Etat de droit, les droits, les libertés et les devoirs.

 Il s’est félicité de ce que « la Constitution de la 3ème République garantit notamment le droit d’opposition démocratique, la promotion des droits politiques de la femme ou encore la parité entre les hommes et les femmes ». 

 « Je voudrais indiquer que la paix, la stabilité,́ la modernisation de notre pays et la cohésion sociale auxquelles nous sommes parvenus, sont désormais irréversibles. Le Gouvernement continuera de travailler pour consolider les acquis démocratiques de ces dernières années », a-t-il  laissé entendre.

« La gestion rigoureuse de l’économie et les Institutions fortes et crédibles dont dispose désormais la Côte d’Ivoire contribueront, sur de longues années, au bien-être de nos concitoyens, à la cohésion nationale, tout en attirant les investissements, notamment étrangers pour une croissance économique forte, soutenue et inclusive », a soutenu M. Ouattara.  

La conférence s’est tenue au Chatham House en présence de plusieurs personnalités européennes et africaines dont le président ghanéen Nana Akufo Addo. Elle a eu lieu à l'occasion d'un Sommet sur l'investissement réunissant les dirigeants africains et du Royaume-Uni. 

AP/ls/APA