L’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Mamadou Koulibaly a accusé, jeudi, le Chef de l’Etat Alassane Ouattara de «violer» les «règles électorales» de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), à huit mois de l’élection présidentielle d’octobre 2015.
Le Président de Liberté et démocratie pour la République (LIDER), Mamadou Koulibaly, membre de la Troisième Voie (plateforme de sept partis politiques), a dénoncé au cours d'une conférence de presse, le retard mis par le gouvernement pour l'opération des audiences foraines.
« Théoriquement, six mois avant les élections, nous devrons avoir la liste électorale, mais c'est seulement maintenant, à huit mois des élections que le gouvernement débute les audiences foraines. Sommes-nous capables de boucler cette procédure de Cartes nationales d'identité sans entacher le processus électoral ? », s'est-il interrogé.
« Ouattara viole la règle de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) sur la question des élections qui dit qu'à six mois des élections, on ne touche plus à la liste électorale », a-t-il dit, ajoutant que «si Ouattara veut aller à des élections avec de la triche, qu'il se prépare à faire d'autres prisonniers politiques ».
En outre M. Koulibaly a demandé la révision du code électoral ivoirien qui doit être selon lui, «remis à plat». Pour lui, le Chef de l'Etat Alassane Ouattara ne souhaite pas organiser les élections présidentielles en octobre 2015 «d'où le retard mis dans l'opération des audiences foraines ».
Il a appelé tous les nouveaux majeurs estimés selon lui à plus de deux millions, « à se précipiter aux points d'audiences foraines pour se faire enregistrer sur les listes électorales ».
Par ailleurs, le président de LIDER a dénoncé le refus de l'accès des médias d'Etat à l'opposition ivoirienne. « On ne peut pas construire une démocratie sans l'accès de l'opposition aux médias d'Etat », a-t-il relevé.
« Nous sommes en très bonne intelligence avec tous ceux qui sont contre l'Appel de Daoukro. Il émerge une opposition politique électorale avec ceux-ci », a pour sa part ajouté le Président de l'Union pour le développement et des libertés (UDL), Martial Ahipeaud.
Mamadou Koulibaly et Martial Ahipeaud ont déjà exprimé leur intention de briguer la présidence du pays lors des prochaines élections présidentielles.
SB/ls/hs/APA
L’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Mamadou Koulibaly