Après quelque temps de silence, Jean-Yves Dibopieu donne à nouveau de la voix pour parler des dangers qui guettent le pouvoir. L'ancien Secrétaire général de la FESCI, dans une publication sur sa page Facebook évoque la pathologie de l'égomégalie.
À quatre mois de l'élection présidentielle de 2020, les groupements et autres formations politiques sont d'ores et déjà sur le terrain pour ratisser large en faveur de leur candidat. Alassane Ouattara a décidé de se retirer au terme de son second mandat, pour céder la place à une nouvelle génération.
Henri Konan Bédié (86 ans), président du PDCI, a décidé de se porter candidat au nom et pour le compte de son parti. Mais le Sphinx de Daoukro devra nécessairement en découdre avec Kouadio Konan Bertin dit KKB (55 ans) lors de la Convention d'investiture du candidat du PDCI-RDA, le 26 juillet prochain.
Du côté du Front populaire ivoirien (FPI), les deux tendances rivales de Laurent Gbagbo et Pascal Affi N'Guessan continuent de se livrer une lutte de positionnement.
C'est dans cette atmosphère surchauffée entre les acteurs politiques ivoiriens que Jean-Yves Dibopieu, ancien membre de la Galaxie patriotique, a tenu à faire cette adresse à propos de l'égomégalie.
« L'EGOMEGALIE est la pathologie du pouvoir. Elle consiste en la dilatation du moi. Le moi se dilate et se confond avec le pouvoir. Le patient dès lors, se livre à des actes et des discours se résumant en ceci : J'ai le pouvoir, je suis le pouvoir », a déclaré l'ancien étudiant philosophe, avant d'ajouter :
« Ainsi s'approprie-t-il tout l'appareillage et tous les pouvoirs (l'Exécutif , le Législatif et le Judiciaire). Il ignore que le pouvoir appartient au peuple. Il ignore que la démocratie est ce jeu synallagmatique dans lequel si le peuple accepte d'obéir, c'est à la condition de pouvoir commander à son tour. »
À chacun donc de se faire une idée sur le profil des différentes personnalités qui animent la scène politique ces dernières décennies afin de distinguer les patients qui souffrent de cette pathologie.
Présidentielle : Jean-Yves Dibopieu diagnostique la maladie du pouvoir