Un congrès extraordinaire (le cinquième du genre) organisé par cette formation politique pour se prononcer sur la présentation ou non d'un ''militant actif'' pour les élections présidentielles d’octobre prochain.
Ceci, après l'appel lancé par son président, Henri Konan Bédié, qui a pris formellement fait et cause pour la candidature unique du président de la République, Alassane Ouattara, pour le compte du Rassemblement des Houphouétistes (Rhdp) dont le Pdci est l'une des formations locomotives.
En prélude à ce congrès que le Secrétaire exécutif du plus vieux parti annonce déjà comme un référendum - donc, un virage dangereux à l'issue duquel toutes les issues seront possibles - le premier responsable du parti ne reste pas les bras croisés.
Le président Bédié, indécrottable sur les orientations qu'il a données, ne rechigne pas à se soumettre à cette épreuve de la démocratie sans mettre d'avance les chances de son côté. Stratégie bien peaufinée, dans laquelle s'inscrit le 2ème séminaire des délégués départementaux et communaux. Une rencontre qui a permis, certes, de faire le bilan de l'année écoulée, mais surtout de se projeter sur les challenges à venir, dont le plus en vue est l'élection présidentielle de 2015 et ses corollaires.
A propos, le séminaire de samedi dernier aura servi de cadre pour rappeler les participants à leurs missions et à leurs devoirs relativement aux positions du président Bédié. Le Secrétaire exécutif n'est pas passé par quatre chemins pour enjoindre aux délégués communaux et départementaux de se faire les relais de l'appel, de Daoukro dont le chef du parti qui les a nommés est l'auteur.
Maurice Kakou Guikahué a brandi la menace contre tous ces ''préfets'' de la direction de son parti, qui rameraient à contre-courant des orientations données par leur leader. Ceux-ci, s'exposant à un renvoi aux résultats des décomptes du ''référendum'' interne que le Pdci va bientôt organiser pour son futur congrès. «La délégation, c'est une mission que le président vous confie. Est-ce que tu peux parler au nom de quelqu'un contre qui tu es? (…) Quand un délégué dit qu'il ne soutient pas Bédié, on le remplace. Parce que le préfet de Gagnoa, s'il n'est pas d'accord avec Ouattara, il n'est plus préfet de Gagnoa...».
Pour corroborer ses propos, le ''Premier ministre'' du gouvernement du Pdci annonce un congrès éclaté pour appréhender les résultats que réaliseront les différentes délégations. «Le 21 février, on ira voter dans nos bases, délégation par délégation, pour qu'on voie le département qui n'est pas avec l'appel de Daoukro», a prévenu le n°2 du président Bédié, pour accentuer la pression sur ses interlocuteurs, à qui (...) Lire La suite sur Linfodrome
Bédié met la pression sur les délégués