Le fait est passé presqu'inaperçu. La crise au Front populaire ivoirien (Fpi), marquée par les divergences sur la participation ou non de cette formation politique aux prochaines élections présidentielles, a quasiment détourné toutes les attentions sur la profondeur des propos tenus par le président français, François Hollande, lors de son passage, le 17 juillet dernier, en Côte d'Ivoire.
Une semaine après, le décryptage de ces propos laisse entrevoir de sérieuses allusions. En effet, se prononçant sur la situation politique en Côte d'Ivoire, le président français a fait une mise en garde contre les formations politiques, qui se hasarderaient à ne pas prendre part aux prochaines joutes présidentielles. Il a qualifié cette absence comme un risque susceptible de compromettre l'existence de ces formations politiques.
"Je n'ai pas à me mêler de la vie politique nationale ivoirienne. J'ai simplement des principes à rappeler. Quand une élection est organisée de façon transparente et libre, quand des partis peuvent se constituer, peuvent s'exprimer, alors les élections doivent être des élections de tous. C'est ce que je dirai au Fpi comme aux autres (formations politiques, ndlr)".
Et François Hollande de poursuivre: "(...) La démocratie, c'est la dispute organisée. Et quand il n'y a pas de démocratie, la dispute, c'est la crise, c'est la violence. Donc, ce parti (le Fpi, ndlr) comme d'autres, s'ils veulent exister, doivent être présents aux élections". Répondant ainsi, à une question sur les prochaines élections en Côte d'Ivoire, on croyait le président français en train de recadrer l'opposition ivoirienne, notamment les dirigeants du Fpi, qui hésitent quant à la participation de leur parti aux prochaines élections présidentielles. Mais, à la relecture, ce sont des propos bien plus transversales, allant au delà du Fpi que l'hôte du président Ouattara a tenus.
L'appel au Pdci Rda
Un langage de franchise, qui jette le trouble dans le camp présidentiel où la coalition au pouvoir composée du Pdci, du Rdr et d'autres formations politiques, peine à préserver son unité. Depuis quelques mois en effet, le président du Pdci-Rda, Henri Konan Bédié, a du mal à retenir ses partisans, qui réclament la candidature d'un ''militant actif'' de cette formation politique à la présidentielle de 2015.
Ce, alors que le président Alassane Ouattara, qui incarne le Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) dont le Pdci est l'une des composantes essentielles, a déclaré sa candidature à sa propre succession et compte sur un deuxième soutien de ses alliés avec qui il co-gère le pouvoir...La suite sur Linfodrome
Forum franco-ivoirien en présence des deux chefs d'Etat