A l’issue du dernier congrès de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire qui a vu l’élection de Moussa Traoré dit MT à la tête de cette organisation, le camp adverse dirigé par le directeur de Publication du groupe Olympe a porté plainte en annulation devant le tribunal de première instance d’Abidjan.
Suite à la grande vague de solidarité des journalistes, dont le président Moussa Traoré, pour la libération des 6 journalistes interpellés récemment, Vamara Coulibaly qui en faisait partie, a retiré sa plainte. C’était au cours d’une cérémonie pleine d’émotions à laquelle ont pris part, le président du Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire (Gepci), le président de la Mutuelle de la presse privée de Côte d’Ivoire (Mppci) et plusieurs organisations professionnelles de la presse.
A cette occasion, Vamara Coulibaly s’est dit résolu à enterrer la hache de guerre. « Nous avons décidé de retirer cette plainte. Pour cette mobilisation extraordinaire des journalistes lors des récents évènements, nous ne voulons pas les remercier avec un verdict de procès. Je salue la grande mobilisation des journalistes, avec le président Moussa Traoré qui faisait des pieds et des mains pour notre libération. C’est la première fois, depuis 23 ans de métier, que je vois une telle mobilisation » a-t-il déclaré en précisant qu’il restait attaché aux valeurs qu’il a prônées pendant la campagne électorale. Moussa Traoré, en retour, a remercié Vamara Coulibaly pour cette démarche. « Je remercie Vamara et tous ceux qui ont œuvré pour la tenue de cette rencontre.
Cette date restera marquée dans l’histoire de l’Unjci. Nous avons mené des actions souterraines pour aller à l’union. Que nos frères reprennent leur place dans l’union » a-t-il insisté en exhortant les journalistes à oeuvrer pour la réussite de la Journée de la liberté de la presse prévue le 03 mai prochain. Patrice Yao, président du Gepci, félicitant Vamara pour ce courage, a indiqué qu’avec cet acte fort, c’est la presse ivoirienne qui est en train de faire sa mue. « C’est la presse ivoirienne qui est en train de se reconstruire. Après le congrès, les deux camps ont décidé de faire la paix et la réconciliation. Cela montre que nous pouvons régler nos problèmes nous-mêmes. Nous avons beaucoup de défis à relever et c’est ensemble que nous pourrons le faire » a-t-il souligné en exprimant la disponibilité du patronat à être toujours proche des journalistes. Alafé Wakili qui, on se souvient, avait eu des soucis avec M .T, a surtout exhorté les uns et les autres à éviter des malentendus par tous les moyens.
SERGE AMANY
Avec Le Nouveau Réveil
Moussa Traoré, Président de l'Union nationale des journalistes de Côte d'Ivoire.