Réunis au sein de l’Association avocats et démocrates africains sans frontières (ADASF), des avocats et un diplomate tous africains ont décidé de plaider la cause de Laurent Gbagbo à La Haye. Cependant, cette initiative n’a pas l’assentiment de l’équipe de l’ancien président ivoirien.
Dans un document en date du 13 janvier 2018, l’Association avocats et démocrates africains sans frontières (ADASF) qui regroupe principalement des avocats africains a demandé à la Cour pénale internationale (CPI) l’autorisation d’intervenir dans le procès Gbagbo en qualité d’ Amicus Curiae (personnalité ou un organisme, non directement lié aux protagonistes d'une affaire judiciaire, qui propose au tribunal de lui présenter des informations ou pouvant l'aider à trancher l'affaire).
Lors de l’audience du vendredi 19 janvier dernier, les différentes parties au procès ont été invitées à se prononcer sur la question par le juge Cuno Tarfusser. Parlant au nom de l’ancien président ivoirien, la défense de Laurent Gbagbo a demandé au juge de rejeter cette demande.
Pour Me Jacobs, membre de l’équipe de conseils de l’ex-chef d’Etat, les seules personnes extérieures à la procédure qui pourraient être autorisées à intervenir sont « des experts » qui devront dans ce cas se prononcer sur des questions « spécifiques ».
De son côté, le représentant légal des victimes s’est opposé à cette démarche jugeant que « Laurent Gbagbo est déjà bien défendu ». Dans la même veine, Eric Mc Donald au nom de la Procureure a expliqué à la Cour que cette intervention n’est pas de nature à aider la Cour à trancher.
« Je constate qu’il y a une unanimité étrange entre les parties. Nous rendrons notre décision en temps voulu », a pour sa part déclaré le juge-président. Pour rappel, cette initiative ADASF visait, à terme, à faire annuler la procédure contre Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé.
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