Le procès en Assises des partisans de l'ex-président Laurent Gbagbo a enregistré l'audition, mercredi 21 janvier 2015, d'un pasteur par la Cour, présidée par Dembélé Tahirou.
Le pasteur-élève Tapé Serge Honorat est accusé d'avoir aidé des « miliciens » à mettre à mort le sieur Méité, son tuteur. Les faits se sont produits le 6 avril 2011. Ce soir là, indique le rapport d'instruction, des personnes frappaient à la porte de la maison de M. Méité, à Yopougon Niangon académie.
Tapé Serge Honorat vivait là. À cause de l'insistance des personnes à l'extérieur et surtout parce que le chien de garde aboyait un peu trop, le jeune pasteur a décidé d'ouvrir la porte pour voir les personnes qui faisaient autant de bruits. Mal lui en pris.
Armés jusqu'aux dents, ces personnes sont entrées dans la maison et quelques instants après, ils ont tué le vieux Méité. Les parents du défunt ont donc porté plainte contre Tapé Serge Honorat, qui était le protégé de leur père.
Cette version, le jeune pasteur ne l'a pas niée, mais il a indiqué à la Cour qu'il n'avait pas l'intention de livrer son tuteur qui lui avait pourtant tout donné dans la vie, à une mort certaine. « Je demande la clémence de la Cour. Que justice soit rendue (…) pour que je puisse retourner chez moi », a-t-il dit, après avoir cité un passage de la Sainte Bible. Il n'était pas seul à comparaître ce mercredi.
En effet, Kouatchi Assié Jean, gendarme, comparaissait pour avoir participé à des pillages et à d'autres faits graves durant la crise post-électorale. De fait, il a été accusé par M. Kondé, dans le quartier Niangon académie, toujours à Yopougon, d'avoir participé au pillage et à l'incendie de sa maison.
Mais à la barre, le gendarme a nié les faits. Il a expliqué aux membres de la Cour qu'il rentrait un soir du travail – il avait été désigné garde du corps du ministre Alain Dogou, anciennement ministre de la Défense- quand (...) Lire La suite sur Linfodrome
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