Jean Jacques Bechio, Seka Obodji, ex-directeur général du Centre régional des œuvres universitaires (Crou-A), Georges Armand Ouégnin et Dassé Jean Martin étaient au tribunal, ce jeudi 5 février, afin de répondre de leur implication présumée dans la crise post-électorale.
Appelé à la barre, Jean Jacques Béchio, président de parti politique, a tenu à préciser que durant leur détention à la prison de Katiola, ses camarades et lui n'ont nullement été victimes de traitement inhumain. « Nous n'avons pas subi de traitement inhumain. Personne n'a attenté à notre vie durant tout notre séjour à Katiola », a soutenu l'accusé. Mieux, il a tenu à remercier le commandant Touré Hervé dit Vetcho qui a été très courtois et très disponible pour l'ensemble des prisonniers qui y étaient.
Revenant sur les accusations, il a dit ne pas se reconnaître dans les faits qui lui sont reprochés. "Je suis allé à la résidence du Chef de l’État le 9 avril et j'ai été mis aux arrêts le 11 avril en même temps que lui", a-t-il dit. Il a par ailleurs expliqué au président de la Cour être un élève du Président Félix Houphouet-Boigny qui lui a enseigné la sagesse et partant de là, il ne peut ni être un comploteur ni prendre des armes.
Avant lui, le professeur Georges Armand Ouégnin avait indiqué à la Cour qu'il avait juste répondu à l'appel d'Aké N'Gbo le 6 décembre. Ce dernier alors Premier ministre, l'avait contacté afin de lui confier le poste de Secrétaire d'Etat en charge de la mise en place de l'assurance maladie. "En tant que médecin, j'ai apporté mon expertise en la matière avant de me rendre à l'hôtel Pergola le 17 avril", a-t-il précisé.
Quant au professeur Séka Obodji, ex-directeur général du Centre régional des œuvres universitaires (Crou-A), il a indiqué n'avoir jamais entendu parler ni vu des hommes en armes sur les campus universitaires. "Aucun sous-directeur d'une cité universitaire ne m'a fait un rapport dans ce sens durant la crise", a-t-il expliqué. Lors de l'enquête préliminaire, il avait indiqué entretenir des rapports conflictuels avec la Fesci dont il n'aimait pas les méthodes. Il a été arrêté le 1er mai 2011 alors qu'il rendait visite à sa sœur à Koumassi.
Le quatrième accusé à la barre était le professeur certifié Dassé Jean Martin. Il a indiqué avoir été mis aux arrêts le 14 juin alors qu'il se rendait à Noé en compagnie de son épouse pour un camp de prière. Comme les trois premiers, il a dit ne pas se reconnaître dans les faits qui lui sont reprochés car il est resté chez lui durant toute la période de la crise.
Ouattara Ouakaltio
Jean Jacques Bechio a avoué être bien traité pendant sa détention