Me Massida, la représentante des victimes a fait une requête, jeudi au juge-président de la cour, voulant interdire l’appellation "Président Gbagbo" lors de l'audience, ce qui a provoqué une vive réaction de la défense.
Avant l’installation du témoin P-190 dans le prétoire, la représente légale des victimes, Paolina Massidda, souhaite attirer l’attention des juges sur un point qui l’a visiblement contrariée.
Selon elle, Emmanuel Altit s'est présenté comme le représentant du « président Gbagbo » alors qu’une décision de la chambre demande à la défense de ne pas utiliser ce titre de « président » dans les écritures entre parties.
Pour équilibrer sur ce sujet, le juge Tarfusser a accepté cette requête de l’accusation, en attendant en attendant sa décision finale après consultation avec ses collègues.
"Je vais consulter mes collègues, mais jusqu’à ce que la décision soit prise, je vais vous demander de ne plus utiliser le terme Président" a oedonné le juge.
"Je suis l'avocat du président Gbagbo", tout est parti de cette phrase de Me Altit qui s’est en effet interrogé sur l’opportunité d’une telle requête, car dans la tradition latine, et selon us et coutumes reconnus par tous, on continue de servir de monsieur le Président à un ancien Président.
"Vous serez toujours le président Tarfusser" explique-t-il au juge-président avant d’ajouter que ne pas utiliser ce titre est « dans notre culture (…) une humiliation (…) C’est insulter le peuple ivoirien et sa liberté d’avoir choisi le président Gbagbo en 2000 ».
"Par ailleurs, Laurent Gbagbo étant présumé innocent, ce serait s’attaquer à sa légitimité et à celle du peuple de Côte d’Ivoire dans sa liberté"
Le président, de la Cour cette fois, clôt la discussion : sa décision sera rendue à plus tard. En attendant, ça sera monsieur Gbagbo.
Ahopol
La représente légale des victimes, Paolina Massidda