Dans une note à la presse dont les médias ont reçu copie, le président de l’Université Félix Houphouët-Boigny a indiqué que son institution est respectueuse de la liberté syndicale sur le campus.
« Toute tentative de perturbation des activités académiques sur les campus, par quelque syndicat que ce soit, sera punie de façon exemplaire », prévenu le Pr Abou Karamoko. Et d’ajouter que la présidence de l’Université exige le respect des règles du vivre-ensemble sur les campus.
Le professeur Karamoko n’a pas du tout apprécié la décision de l’Assemblée générale de la Coordination nationale des enseignants du supérieur et des chercheurs de Côte d’Ivoire (Cnec) qui a annoncé une grève, à partir du lundi, 04 février 2019, pour une durée d’un an. En plus de la suspension de toutes les activités académiques dans l’ensemble des structures universitaires du pays.
Par ailleurs, la Cnec a exigé la révocation du Président Abou Karamoko et du Secrétaire général, Diomandé Mamadou Hamed comme condition impérative à toutes reprises des activités académiques. Tout comme l’exclusion sans délai du Pr Otémé Apolos Christophe de la présidence du Conseil syndical de la Cnec. Il faut noter que le Pr Otémé dans une déclaration a demandé au Cnec donner la chance au dialogue dans la résolution de ce qui l’oppose au comité de direction de l’Université.
Expliquant les faits, le Pr Karamoko écrit : « Le lundi, 17 décembre 2018, le Comité de Direction de l’UFHB tenait sa réunion hebdomadaire, quand un groupe d’enseignants, au nombre de huit (08), après avoir obstrué la voie d’accès à la Présidence avec leurs véhicules, a fait irruption au Secrétariat du Président pour exiger une rencontre avec celui-ci, sans délai et sans avoir pris, au préalable, un rendez-vous.
Ce groupe d’enseignants surexcités est entré avec violence dans la salle de réunion pour interrompre la réunion en cours. En lieu et place de l’objet de leur visite, qui n’a pas été révélé, ces enseignants ont plutôt proféré des menaces à l’encontre du Président et de ses collaborateurs. Puis, ils se sont retirés, en affirmant que le message est passé et en promettant de revenir. Le Comité de Direction, qui a jugé inadmissible et intolérable une telle attitude, a adressé une demande d’explication à chaque enseignant. Celle-ci est restée sans suite. »
Il faut signaler qu’à la suite de cela, le conseil de » discipline de l’Ufhb a infligé des sanctions aux enseignants concernés. Monsieur Dagbé Ahodan Stéphane, Maître-Assistant en Criminologie et de Monsieur Kouadio Amani Augustin, Maître-Assistant en Sociologie ont écopé à l’issue d’une suspension de toutes les activités académiques pour une période d’un an, avec interdiction de présence sur les campus, pendant toute la durée de cette suspension.
Quant aux six autres enseignants, à savoir Brou Kamenan Marcel (Assistant en géographie), Dakon N’da Joseph (Maître-Assistant en Criminologie), Kouamé Atta (Maître de Conférences en Anthropologie), Kouassi Kouakou Firmin (Maître-Assistant en anthropologie), Kpatta N’cho Jérôme (Maître-Assistant en Anthropologie), Zamblé Bi Zou Ambroise (Maître-Assistant en Sociologie ), ils ont écopé d'un blâme.
Professeur Abou Karamoko (Président UFHB)