Accompagnée de ses partenaires techniques et financiers, l’Organisation nationale des parents pour handicapés auditifs de Côte d’Ivoire (ONPHA-CI) a présenté à la presse nationale et internationale le bilan de ses activités des trois dernières années, le jeudi 8 juillet 2021 à son siège situé dans la commune de Yopougon.
En effet, retenue par ses différents partenaires à savoir l’ambassade de France, le ministère des sports et l’AIBEF, l’ONG ONPHA-CI a conduit en trois ans deux projets; les projets PISCCA (Projets Innovants des Sociétés Civiles et Coalitions d’Acteurs en Côte d’Ivoire) et CONFEJES (Conférence des ministres de la jeunesse et des sports des la Francophonie).
Travailler à la promotion des droits des personnes handicapées à l’éducation inclusives, à l’insertion socioprofessionnelle et à la santé sexuelle reproductive par le sport en Côte d’Ivoire. Tels était en substance les objectifs fixés dans la mise en œuvre du projet PISCCA et la pratique sportive des jeunes femmes de 16 à 40 ans pour le projet CONFEJES.
Cette conférence de presse organisée par l’ONG ONPHA-CI le jeudi dernier était donc la tribune idéale pour faire le bilan d’une part de ces deux projets et tirer les leçons qui en découlent de l’autre.
Pour Marie Bonnefois, la chargée de la coopération avec la société civile à l’ambassade de France, l’institution qu’elle représente est fière de cette collaboration qu’elle a trouvé enrichissante pour toutes les parties.
« C’est une grande émotion d’être présente ce matin pour la clôture de ces projets pour lesquels on a travaillé main dans la main depuis deux ans (…) aujourd’hui, l’ambassade de France est très fière d’avoir pu accompagner ONPHA-CI qui est pour nous une des meilleures illustrations de ce que peut faire le PISCCA » a déclaré Mlle Marie Bonnefois.
« On a pris beaucoup de plaisir à travailler ensemble parce qu’ONPHA-CI a l’expérience du terrain et travaille avec les premières personnes concernées qui sont les enfants en situation de handicap et est elle-même constituée des parents qui connaissent au quotidien les problématiques de ces personnes et qui peuvent s’exprimer et comprendre au mieux ce qu'elles vivent et ça c’est quelque chose de très rare » s’est réjouie la représentante de l’ambassade de France.
« ONPHA-CI n’a pas hésité à sortir d’Abidjan, elle a décentralisé ses projets (…) j’ai été sur le terrain à Bouaké et Gagnoa avec cette organisation et j’ai vu les difficultés avec lesquelles elle travaille. Je voudrais saluer la vision d’ONPHA-CI» va-t-elle dire pour terminer.
Quant à Camille Tano, le président de l’ONG ONPHA-CI, il a tenu à montrer sa gratitude à l’endroit de l’ambassade de France.
« Sincèrement merci à l’ambassade de France, cette institution de marque qui n’a pas regardé que nous étions des néophytes et n’avions pas d’expérience mais qui a bien voulu nous faire confiance en nous permettant de réaliser ce pari. En effet naïfs que nous étions, mais remplis de très bonne volonté et de détermination nous nous sommes dits que ce projet était une opportunité de monter que nos enfants existent et qu’ils sont des hommes qui ont des besoins réels qui peuvent tout sauf entendre et parler », s’est ainsi exprimé Camille Tano.
Pour le premier responsable de l’ONG ONPHA-CI le sport est un prétexte très bien choisi parce qu’il draine un maximum de personnes.
« Au vu de l’affluence qu’ont connu nos tournées, nous n’avons pas eu tort d’oser, nous n’avons pas eu tort d’utiliser le sport pour permettre une grande sensibilisation » a révélé le président de l’ONG ONPHA-CI.
Selon Camille Tano, une formation des membres de l’ONG qu’il préside s’impose au vu des difficultés qu’ils ont rencontré dans la mise en œuvre de projets PISCCA et CONFEJES.
« L’une des plus grandes découvertes que nous avons faite est que nous avons besoin de formation pour pouvoir mieux ficeler nos soumissions aux différents appels à projet dans le but de participer au plaidoyer pour l’inclusion des personnes handicapées dans notre pays ».
Financés respectivement à hauteur de 17 millions et 7 millions, les projets PISCCA et CONFEJES portés par l’ONG Onpha-ci ce sont déroulés dans 7 villes de la Côte d’ivoire (Gagnoa, Bouaké, Danané, Bonoua, Anyama, Dabou et Bondoukou) et a à travers le sport touché directement des organisations de femmes, des communautés, des enseignants, des maîtres artisans et un millier de personnes en situation de handicap. Aussi, à travers les radios de proximités et les sensibilisations de masses ce sont plus de 10000 parents ainsi que les populations de ces villes qui ont été sensibilisés.
Pour atteindre ses objectifs, l’ONG ONPHA-CI a axé ses activités autour de campagnes de sensibilisation, d’ateliers de formation, de journées portes ouvertes, de journées d’immersion et de compétions sportives.
Créée en 2010, l’Organisation nationale des parents pour Handicapés auditifs de Côte d’Ivoire (ONPHA-CI) est le fruit de la réflexion des parents géniteurs d’enfants en situations de handicap auditif, d’experts, de spécialistes et de personnes de bonne volonté qui ont bien voulu mettre ensemble leurs forces pour que la voix de leurs enfants soit entendue. Elle s’est donné à cet effet pour défis de vaincre la surdité.
Varol
Projets Piscca et Confejes : l’Ong ONPHA-CI dresse le bilan de ses activités - Photo à titre d'illustration