Quartiers précaires du district d’Abidjan Un plan de restructuration en cours de validation

  • 15/03/2014
  • Source : Le Patriote
Les quartiers précaires du District d’Abidjan ne seront pas démolis. Les conditions de vies peu reluisantes des populations qui y vivent devont être améliorées. Et un projet de plan de restructuration de ces quartiers des treize communes du District autonome d’Abidjan est actuellement en cours de validation.

C’est l’essentiel d’un atelier national de validation et de restitution des résultats de l’étude des quartiers précaires d’Abidjan qui s’est tenu récemment à l’hôtel Belle Côte à Cocody. Ce projet d’étude des quartiers précaires est une initiative de l’Union des Villes et Communes de Côte d’Ivoire (Uvicoci), financée par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), à travers son projet ‘‘Programme d’Appui à la Sécurité Urbaine (PASU)’’.

Et il a bénéficié du financement du Pnud et la Banque mondiale. L’objectif essentiel de cet atelier est d’engager une réflexion sur la problématique des quartiers précaires en vue d’en améliorer la compréhension et l’appropriation.

Il s’agit in fine de contribuer à la détermination d’un cadre d’intervention cohérent, concerté et efficace en matière d’amélioration des quartiers précaires, incluant ainsi la participation des populations. Le coordonnateur du PASU, Mme Agnès Amouho Adiko, a relevé que le financement par le Pnud est estimé à 65 millions FCFA.

« Le projet comprend trois composantes : le profil des quartiers précaires, le plan de restructuration de ces quartiers et le renforcement des capacités techniques des différents intervenants», a expliqué Mme Adiko. Concernant les résultats des études menées sur le terrain, le responsable du cabinet ‘’Art et Ingénierie’’, Touré Mamadou, a fait remarquer qu’il y a au total, 132 quartiers précaires dans le District autonome d’Abidjan dont 26 à Yopougon et 16 à Abobo.

Selon Touré, 20 % de la population du District d’Abidjan vit dans ces quartiers précaires. Soit environ plus d’un million de personnes. Dans ces quartiers, 51 % des femmes contre 49 % des hommes y vivent. Sur cet effectif, 51 % d’entre eux ont accès aux soins de santé et 90 % des femmes vont en consultation prénatale. « (….) 30 % des populations de ces quartiers défèquent à l’air libre. Sur 68 % d’entre elles qui ont accès à l’électricité, seulement 17 % disposent d’un abonnement régulier », a précisé Touré Mamadou.

Avant de souligner qu’un plan de restructuration de ces quartiers s’impose. Le vice-président de l’Uvicoci, le maire d’Attécoubé, Danho Paulin, a pour sa part, signifié que les populations de ces quartiers vivent dans des conditions extrêmement difficiles.

Il a exprimé sa gratitude au Pnud et à la Banque mondiale pour le financement de l’étude qui a démarré en 2009. Quant au représentant du directeur général adjoint de la Décentralisation et du développement local, Luc Houandjé, il a relevé que le ministère d’Etat, ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, attend impatiemment les plans de restructuration de ces quartiers. 
 
Anzoumana Cissé