Vingt agents de la police universitaire ivoirienne ont été radiés après les violences survenues les 20 et 21 février derniers, sur le campus de l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, indique un communiqué de la direction générale de cette police transmis, dimanche, à APA .
Selon le texte, la décision a été prise par la direction de la Société d'infrastructure moderne pour le développement de la Côte d'Ivoire (SIMDCI) dont dépend la police universitaire.
Après avoir condamné avec fermeté et vigueur les actes de violence commis, et exprimé sa compassion aux blessés de ces actes de violence, la SIMDCI a décidé que « tous les vingt éléments de la police universitaire impliqués dans ces actes de violence, qui ont été formellement identifiés, ne font plus désormais partie de ses effectifs, donc radiés ».
La SIMDCI, poursuit le texte, « s'excuse auprès de la communauté universitaire en général et celle de l'Université Félix Houphouë-Boigny en particulier et rassure que tels actes ne sauraient se reproduire ».
Elle promet par ailleurs, de « veiller à la sécurité des personnes et des biens, au sien des espaces universitaires, dans le respect scrupuleux et mutuel de la dignité de tous ».
Les cours ont été suspendus, le vendredi 21 février dernier, dans les universités publiques ivoiriennes d'Abidjan, après l'éclatement de violents heurts entre les étudiants et la police universitaire récemment mise en place par les autorités.
L'agression de certains étudiants de la faculté de médecine de l'Université Félix Houphouët-Boigny par les membres de la police universitaire serait à la base de ces échauffourées.
Sept étudiants de l'Université Nangui Abrogoua (UNA, ex-Université d'Abobo-Adjamé) reconnus coupables d'actes de violence sur le personnel enseignant et de destructions de biens, ont écopé dans la foulée, d'une exclusion temporaire d'un an des universités de Côte d'Ivoire.
Le gouvernement ivoirien, dans sa politique de réforme de l'Enseignement supérieur, a installé la police universitaire dans les universités publiques du pays afin d'y maintenir l'ordre après le règne de l'ex-puissante Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (FESCI), marqué par une « période de violence ».
Radiation de 20 agents de la police universitaire - Photo à titre d'illustration