Face à ses partisans venus massivement l’écouter à son quartier général (QG), le dimanche 28 octobre 2018, le maire sortant de Koumassi a donné des informations sur les démarches qu’il a entreprises pour la reprise des élections municipales dans cette commune.
La Commission électorale indépendante (CEI) a déclaré le candidat du RHDP, Cissé Ibrahim Bacongo, vainqueur des municipales 2018 à Koumassi, mais le maire sortant, Raymond N’dohi, ne s’avoue pas vaincu. Il l’a fait savoir aux militants du PDCI-RDA et à ses nombreux partisans réunis, le dimanche 28 octobre 2018, à son QG.
« Jusque-là, tous les papiers de la mairie, c’est moi qui les signe »
En fait, il s’agissait pour le maire sortant de faire le point des démarches entreprises depuis qu’il a décidé de recourir à la Cour Suprême, en vue de la reprise des élections municipales à Koumassi. « Nous allons continuer le combat, jusqu’à ce que la Chambre administrative vide son délibéré. », a-t-il déclaré sous les ovations des militants.
Et Raymond N’dohi de rappeler à ses partisans qu’il demeure à la tête de la « commune du bonheur partagé ». « Mais ce que je voulais vous dire aussi, c’est qu’en attendant que la Chambre administrative ne vide son délibéré et qu’on ne fasse la passation de charges, le maire de Koumassi, c’est N’dohi Yapi Raymond. Ce n’est pas moi qui le dis, c’est la loi de la Côte d’Ivoire. Jusque-là, tous les papiers de la mairie, c’est moi qui les signe. »
Après avoir remercié les militants du PDCI et ceux des autres partis qui ont décidé le soutenir, il a fait le point des démarches entreprises après les élections. « Vous avez accepté de nous accompagner dans cette belle aventure qui, pour nous, se situait dans la continuité d’apporter la stabilité, l’amour et le partage dans notre cité. Nous avons conduit la bataille avec toutes les forces que nous pouvions mobiliser. Et nous avions foi en notre victoire. Les résultats sont sortis, ils n’ont pas été ceux auxquels nous nous attendions. Il est de mon devoir, en tant que premier responsable, de vous appeler et de vous rendre compte (…) Il me fallait constituer des dossiers, il me fallait rencontrer des entités, il me fallait surtout rendre compte à celui qui m’a mis en mission, le président Henri Konan Bédié…Ceux qui ont demandé à me voir, je les ai reçus. Ensemble, nous avons constitué les dossiers nécessaires. Nous avons mené les démarches, nous sommes allés rendre au compte au président Bédié qui nous avait donné des orientations que nous avons suivies. Tout cela achevé, il fallait que je vienne. Et depuis mercredi (mercredi 24 octobre 2018 : ndlr) je suis à Koumassi. Je voudrais vous dire toute ma joie de vous revoir. »
Puis le maire de revenir sur tout ce qui s’est passé avant, pendant et après les élections. « Qu’est-ce qui s’est passé ? Avant le début de la campagne, nous avons reçu des informations de ce que les syndicalistes avaient tenu une réunion avec un chef de guerre pour intervenir dans le processus électoral de Koumassi. Nous avons même eu des photos qui ont été prises au cours de cette réunion. Et j’ai pris mon téléphone, j’ai envoyé un message à ce chef de guerre pour lui dire, voilà ce qui se prépare. Il m’a répondu par message qu’il ne se reconnait pas dedans. Deux jours après, le QG a été attaqué. Du QG, ils sont partis à la mairie. En allant à la mairie, ils ont eu le temps pour arracher le véhicule de Cisko. Tout cela a eu lieu le mardi 9 octobre. A la suite de ça, le préfet nous a reçus, tous, à la préfecture pour dire qu’ils avaient des appréhensions sur ce qui préparait à Koumassi. Et que de ce fait-là, Koumassi aurait été déclaré zone rouge, cela veut dire zone dangereuse, à surveiller. Je voudrais vous dire qu’en 2013, Koumassi avait été déclaré zone rouge, mais à la différence, l’Onuci avait bouclé Koumassi de sorte que les gens ne puissent pas intervenir. Donc nous, zone rouge, ça veut dire que nous sommes en pleine sécurité. Et donc le samedi matin, les élections ont commencé. »...
Raymond N’dohi catégorique : « Le maire de Koumassi, c’est moi »