Depuis ce mercredi 29 août, la Cour constitutionnelle congolaise travaille sur les recours introduits par les six candidats à la présidentielle qui ont été recalés par la Céni. La procédure au niveau de la justice devra durer sept jours.
Le porte-parole, également secrétaire des plénières à la Cour constitutionnelle, a confirmé l'existence des recours déposés par tous les candidats à la présidentielle recalés par la Céni. « Il s'agit des six candidats dont les candidatures ont été invalidées. Ce sont ceux-là qui ont déposé des requêtes devant la Cour constitutionnelle », rappelle Kahozi Lumwenga.
La procédure a commencé ce mercredi 29 août. Selon la loi, la Cour a sept jours pour se prononcer en ce qui concerne la présidentielle.
« Dans un premier temps, il y aura des audiences qui seront organisées, où les candidats ou leurs avocats vont se présenter, et la Cour va prendre le dossier en délibéré. Les juges vont se réunir en plénière. Au septième jour, la Cour va organiser une autre audience cette fois-là pour le prononcer », explique le porte-parole.
Pendant les audiences, la Céni sera aussi invitée à s'expliquer sur les raisons qui ont motivé la disqualification, à son niveau, des six candidats qui ont saisi la Cour constitutionnelle. Peut-on faire confiance aux juges de cette institution ? « Les textes sont là, la loi est là. Lorsque la loi dit quelque chose, je pense qu'il faut faire confiance à cette Cour qui est gardienne de la Constitution », répond Kahozi Lumwenga.
En tout cas, pour l'opposition, c'est là une occasion pour la Cour constitutionnelle de prouver son indépendance.
De son côté, l'organisation des défense des droits humains la Voix des sans voix monte au créneau. Elle n'a pas caché son inquiétude face aux errements du processus électoral hier au cours d'une conférence de presse à Kinshasa, alors que tout le monde aurait dû se sentir soulagé par l'annonce du président Kabila de ne pas se représenter. Le directeur exécutif de la VSV, Rostin Manketa, revient sur les raisons de leur inquiétude.
(Photo d'illustration) Audience à la Cour constitutionnelle de République démocratique du Congo en octobre 2015. © Chancelfun/wikimedia commons