L’opération de recensement de la population lancée la semaine dernière à Bouaké puis à Yamoussoukro, continue. Après le président de la République, l’opération s’est poursuivie avec l’enregistrement de quelques leaders politiques.
Mamadou Coulibaly, président de Lider, a qualifié ce processus de très important. «
Une opération que notre formation politique a demandé au gouvernement depuis notre conclave à Bassam. Saluant cette initiative, il a ajouté que ce processus est très utile, « ce qui pourrait nous aider à passer plus tard à la liste électorale. C’est un plaisir pour moi de me faire recenser et que les Ivoiriens profitent de cette occasion pour avoir une citoyenneté ».
Bien que cette opération soit de taille, le président de Lider s’est appesanti sur certains détails, notamment la question ethnique. «
Bien qu’étant bien élaboré, le processus regorge quelques points, qui me semblent un peu inquiétants, à savoir la question sur l’ethnie. Dans la forme, cela peut se comprendre mais sociologiquement et politiquement cela crée un petit souci, car des partis politiques vont essayer de faire des calculs et chacun voudra prétendre être vainqueur au vu de son poids ethnique », a-t-il fait remarquer.
Une situation qu’il trouve embarrassante. A cette préoccupation, le Directeur de l’Ins, Bah Ibrahima a donné des réponses appropriées. Le président du Rpp, Laurent Dona- Fologo a également salué l’initiative du gouvernement et les techniciens pour le travail abattu en si peu de temps. Il a reconnu que « les populations d’un pays qui se veut moderne et émergent, doivent se prêter à cet exercice.
Le recensement est incontournable, car il doit tracer les sillons du développement ; c’est un honneur pour moi de me faire recenser à la suite du président de la République qui a montré la voie à ses concitoyens. C’est un acte de haute portée sociale», a-t-il indiqué.
Mabri sollicite l’appui des diplomates
A l’initiative du Ministre d’Etat, ministre du Plan et du Développement, Albert Mabri Toikeusse, une rencontre a eu lieu hier avec les diplomates en fin d’après midi à la salle de conférence du ministère des Affaires étrangères.A cette occasion, le ministre a sollicité leur appui et leur soutien en vue de la réussite de l’opération. Il leur a également présenté l’enjeu que cet événement représente pour la Côte d’Ivoire.
Il a annoncé que du 30 octobre au 21 novembre 2013, la formation des encadreurs-formateurs a été reprise du 3 au 18 février 2014. Il a également fait savoir que le personnel de terrain est composé de près de 30.000 personnes qui seront déployées sur le terrain. Au plan matériel , 20.000 Pda ont été prêtés par le Brésil à la Côte d’Ivoire pour réaliser la Collecte Assistée par Ordinateur.
A cet effet , il a remercié ce pays pour son soutien et le Sénégal pour sa science dans ce domaine. Au plan politique, il a informé les diplomates présents des préoccupations du Fpi. Après des écchanges avec le président de ce parti, il a fait savoir qu’Affi N’guessan et son parti « ne mettent pas en cause la qualité de l’opération de recensement, mais ils souhaiteraient que le gouvernement fasse des efforts en faveur de la décrispation.
A savoir le dégel des comptes, la libération des militants de son parti en prison ». Il a exprimé la gratitude du gouvernement ivoirien aux diplomates pour la qualité des relations qui existent entre leur pays et la Côte d’Ivoire. A noter que le Président du Pdci-Rda, Henri Konan Bédié s’est fait recencer hier à Daoukro.
Brou François
Recensement de la population : Bédié, Mamadou Koulibaly et Fologo ont reçu leur document - Photo à titre d'illustration