Elle ne passe pas un jour sans échanger avec des visiteurs. Le mardi 28 août 2018, à sa résidence privée sise à Cocody-Riviera Golf, Simone Gbagbo a reçu les militants de l'Union des nouvelles générations (Ung), le parti de son gendre, Stéphane Kipré, en exil depuis le 11 avril 2011. En son absence, cette formation était conduite par son premier vice-président, Paul-Arnaud Bohui. Les militants de l'Ung, qui ont effectué, nombreux, le déplacement, ont écouté religieusement le message empreint de réconciliation de l'ex-Première dame.
L'épouse de Laurent Gbagbo croit en une Côte d'Ivoire nouvelle après la crise post-électorale de 2011. D'où son ambition de voir «son pays toujours leader». «Par rapport à ce que Dieu m'a montré, je considère que notre pays est appelé à la gloire. C'est un pays qui est appelé à être leader, un pays qui entraîne les autres. Mon ambition pour ce pays, c'est qu'effectivement nous nous élevions pour entraîner les autres. (...) Et je suis persuadé que Dieu a placé en nous les éléments, les valeurs, les traits de caractères qu'il faut pour devenir ces hommes et ces femmes-là», a expliqué Mme Gbagbo, qui dit avoir pardonné.
Selon l'ancienne députée d'Abobo, le pardon auquel elle fait allusion n'est pas une soumission à tout-va et à tout moment mais un pardon qui doit s'exercer sans contrainte. C'est dans ce sens qu'elle a invité les militants de l'Ung à se tenir prêts, le moment venu, pour mener ensemble le combat de la réconciliation. «J'ai besoin d'hommes et de femmes fougueux, vaillants, robustes, dynamiques, persuasifs, convaincus… Il ne faudrait pas qu'en cours de route on se mette à trébucher. J'ai besoin de personnes qui vont être de véritables soldats de la réconciliation, qui sauront convaincre tout un chacun quelle que soit son ethnie, sa religion… J'ai besoin des gens mobilisés autour de la nation», a-t-elle indiqué.
Simone Gbagbo a eu un mot pour Stéphane Kipré, qu'elle a qualifié «d'homme valeureux et généreux». «Allez-y dire à votre président Stéphane Kipré, qui est aussi mon fils, que je lui dis merci. Depuis ma détention, il ne m'a jamais abandonnée. Il a toujours demandé de mes nouvelles, il m'appelait à tout moment...
Simone Gbagbo